Marché informel des pétards: L’UGCAA plaide pour la légalisation de l’activité

À une semaine du Mawlid Ennabaoui Echarif, les pétards, feux d’artifices, fumigènes et autres produits pyrotechniques refont surface dans les commerces, marchés, tables, trottoirs… Ce marché représente 15 milliards de dinars, selon l’UGCAA.
L’UGCAA qui rappelle que la loi interdisant ces produits est en vigueur depuis 1963, et qui s’avère inefficace et encourage le marché parallèle, a plaidé pour la légalisation de ce commerce.
« Les produits pyrotechniques sont interdits, cependant, ils sont introduits par containers via les différents ports algériens », a indiqué, hier, El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, lors d’une conférence de presse, à Alger. L’UGCAA propose, non pas l’interdiction pure et simple de l’importation ou la fabrication des pétards, mais de réglementer le marché.
M. Boulenouar a fait savoir qu’il existe une forte demande de la part de la population sur ce type de produits. « Il faudrait une loi qui clarifie les choses, qui pose la différence entre les produits dangereux ou non et les codifier.
Il faudrait aussi renforcer le contrôle en permettant aux services du commerce de le faire au niveau des ports algériens », a souligné notre interlocuteur, qui dénonce avec force l’importation illégale et l’utilisation dangereuse et inconsciente par les enfants, de ces produits pyrotechniques.
Selon notre interlocuteur, il existe au moins une dizaine d’importateurs de ces produits, qui introduisent frauduleusement leur marchandise.
« Leur marge bénéficiaire est très importante. Elle atteint les 6 milliards de dinars. Il y a aussi entre deux ou trois distributeurs par wilaya qui font travailler plus de 20 000 vendeurs », a fait savoir M. Boulenouar. Et d’ajouter : « Il nous arrive de compter jusque à 2 étals par immeuble. Ce commerce prohibé est très lucratif. Les jeunes vendeurs réussissent à se faire entre 2 à 4 millions de centimes de bénéfice. Nos estimations sur la valeur de la marchandise importée et écoulée, est de l’ordre de 15 milliards DA ».
Ce commerce est très dangereux, pas seulement pour les clients, mais aussi pour les vendeurs. « La marchandise est de très mauvaise qualité et elle n’est pas stockée dans des locaux facilement contrôlables. La forte marge bénéficiaire des différents intervenants explique que des gens prennent autant de risques », a-t-il estimé.
Chaque année, des accidents dus à la mauvaise utilisation des pétards par les enfants et à la grande dangerosité de certains de ces produits sont à déplorer. La mise en place de campagnes de prévention et d’information auprès des jeunes est importante, afin d’éviter certains accidents regrettables, a souligné M. Boulenouar, lançant un appel aux associations des consommateurs et aux citoyens pour la diminution de la consommation de ce genre de produits.
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