Marche et sit-in de l’Intersyndicale mercredi à Béjaïa

Une marche et un sit-in devraient être organisés vers le siège de la wilaya et celui de la direction d’Algérie-Poste mercredi prochain par l’Intersyndicale.
Il s’agit de soutenir et de se solidariser avec les nombreux syndicalistes et travailleurs suspendus et licenciés depuis quelques semaines à Béjaïa, dont Amar Younsi, les deux syndicalistes des œuvres universitaires et les six autres de la SDE (ex- Sonelgaz). Telle est l’annonce faite hier par les syndicalistes lors d’une conférence de presse animée hier au siège du Cnapeste.
Les délégués de l’Intersyndicale comptent interpeller le wali et lui demander officiellement une audience. Mais avant cette action, une campagne de sensibilisation pour la mobilisation des travailleurs d’Algérie-Poste sera menée dès aujourd’hui au niveau de tous les bureaux de poste de Béjaïa pour une durée de trois jours, et ce afin d’exiger « l’application stricte de la convention collective et le respect des lois en vigueur ».
Les membres de l’Intersyndicale dénoncent la politique de répression dans laquelle se complaisent les responsables d’Algérie-Poste. « Au lieu de répondre aux revendications de l’Intersyndicale et d’œuvrer au règlement définitif de ce conflit, l’administration d’Algérie-Poste continue dans l’arbitraire et la répression en gelant les salaires des grévistes en ce mois de ramadhan », condamnent-ils.
Et de dénoncer « le silence des pouvoirs publics à l’échelle de la wilaya devant les atteintes au libre exercice du droit syndical ».
Amar Younsi, qui a remercié l’Intersyndicale pour son soutien, a par ailleurs rappelé que le recours qu’il a déposé auprès de l’Inspection du travail et la plainte déposée au tribunal de Sidi Aïch sont restés sans réponse à ce jour.
Les conférenciers ont, une nouvelle fois, dénoncé le « harcèlement » dont sont victimes les travailleurs, surtout les syndicalistes, et ont exigé « la réintégration des 9 syndicalistes suspendus par leur tutelle ».
Le cas d’Amar Younsi inquiète beaucoup l’Intersyndicale. Ce dernier a en effet été suspendu le 7 mai dernier de manière « arbitraire et injuste » et, à ce jour, « aucune enquête interne n’a eu lieu ».
Et d’ajouter que « le Syndicat national autonome des postiers n’en a pas été informé, et ce conformément au règlement intérieur et à la loi (voir art. 54 de la loi 90 02 de juin 1990 relative aux modalités d’exercice du droit syndical ». Ils ont ensuite dénoncé « le mutisme des autorités concernées ».
Pour eux, « même après le sit-in des postiers, tenu devant la direction d’Algérie-Poste de la wilaya, et la marche organisée récemment, à l’issue de laquelle les membres de l’Intersyndicale ont été reçus par le chef de cabinet du wali – celui-ci a fait la promesse de prendre en charge le cas d’Amar Younsi – rien n’a encore été fait ».
C’est le cas aussi des syndicalistes du Snateg.
Une semaine après la marche organisée vers le siège de la wilaya, à travers laquelle ils ont exigé la réintégration, la levée des sanctions et l’abandon des poursuites judiciaires qui pèsent sur les six syndicalistes de la Sonelgaz, rien n’a été fait aussi ».
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