Manuels, poids du cartable, volet sanitaire : Des mesures pour la rentrée scolaire

La date de la rentrée scolaire 2022, qui a suscité un tas d’interrogations, vient enfin d’être dévoilée à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu dimanche dernier. Les élèves rejoindront donc officiellement les bancs de l’école le mercredi 21 septembre 2022.
Après plusieurs jours de suspense et de flou autour de la date de la rentrée scolaire, laissant place sur les réseaux sociaux aux rumeurs, la reprise des cours a enfin été fixée à l’issue du Conseil des ministres, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dimanche dernier.
Lors de ce Conseil des ministres, le Président a chargé le Premier ministre de coordonner entre les secteurs de l’éducation et de la santé en se réunissant dans les meilleurs délais, avec la participation des associations de parents d’élèves, et ce pour décider de la possibilité de reprendre l’enseignement selon le système normal, d’adopter une nouvelle politique pour le manuel, en termes de distribution, en gardant son contenu à l’écart de tout ce qui est politique, afin qu’il reste valable le plus longtemps possible quels que soient les changements politiques mais aussi de continuer à développer les mesures visant à réduire le poids du cartable scolaire et de se préparer comme il se doit pour entamer l’enseignement de l’anglais à partir de la troisième année du primaire pour cette rentrée 2022.
Contacté par le Jeune Indépendant, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a estimé que mis à part le fait d’avoir levé le suspense sur la date de la rentrée scolaire, le communiqué du Conseil des ministres n’a pas apporté grand-chose.
Le syndicaliste s’est insurgé quant au fait qu’il ait été décidé d’associer les associations des parents d’élèves pour décider de continuer de travailler avec le système de groupe ou de revenir vers l’ancien système, alors que les syndicats ont été exclus de la question. « Dans les lois de la République et dans le statut des associations des parents d’élèves, les parents d’élèves n’ont pas le droit de s’ingérer dans la pédagogie », a-t-il souligné, rappelant que le Satef a demandé de retourner à l’ancien système d’enseignement car, selon lui, la cause qui a poussé à y renoncer n’est plus. « Le système de groupes adopté après la propagation de la Covid-19 a montré ses limites. Les programmes scolaires ne sont pas terminés et les élèves n’ont pas acquis toutes les connaissances pour accéder à un niveau supérieur », a-t-il expliqué.
Concernant le livre scolaire, M. Amoura s’est contenté de dire que c’est un problème récurrent qui ne trouve pas de solution. C’est pour cette raison que le représentant du Satef continue de revendiquer une refonte radicale du système éducatif pour une école de qualité. Il appréhende la prochaine rentrée et estime qu’elle ne va pas déroger à la règle. « Je suis persuadé que la rentrée scolaire sera catastrophique car les mêmes problèmes rencontrés chaque année vont encore ressurgir. On n’a jamais eu de rentrée scolaire normale. Des insuffisances et des défaillances sont soulevées annuellement », a-t-il regretté.
Boualem Amoura a évoqué la question des infrastructures et des retards concernant la livraison des projets, ce qui peut engendrer une surcharge des classes. Il a également indiqué que des écoles font face au problème de manque d’eau et que cela impactera sans aucun doute l’opération de nettoyage et de désinfection des classes en prévision de la prochaine rentrée.
Le syndicaliste a soulevé le manque de matériels pédagogiques tels que les tables. Selon lui, les établissements scolaires ne sont pas prêts à accueillir les élèves dans de bonnes conditions.
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