Manque d’oxygène dans les hôpitaux : Le comité scientifique rassure

Le rebondissement spectaculaire des cas de contamination risque de mettre les hôpitaux du pays dans une situation d’urgence extrême. Après une trêve de quelques semaines, le virus revient en force, mettant les structures sanitaires face à une troisième vague plus virulente encore. L’oxygène, cette précieuse ressource pour sauver les patients les plus gravement atteints par la maladie, risque-t-il de faire défaut ?

La tendance haussière des cas de contamination au coronavirus se poursuit dans le pays bien que le bilan des dernières 24 heures, établi par les autorités sanitaires, fasse état d’une baisse dans le nombre des contaminations. Ce dernier affichait 786 nouvelles contaminations contre 813 cas confirmés, recensés dans le bilan de samedi. Les craintes d’avoir à faire face à une grave pénurie d’oxygène en milieu hospitalier se multiplient, ce qui aggrave la crise sanitaire, notamment pour ceux en détresse respiratoire aiguë.

Alors que plusieurs pays doivent faire face à un manque d’oxygène pour répondre aux nécessités urgentes de malades de la Covid-19, les autorités sanitaires algériennes assurent pouvoir facilement faire face à ce problème et parlent de disponibilité de réserve d’oxygène en milieu hospitalier. C’est le cas du Pr Adda BounedjarAdda Bounedjar Chef de service Oncologie Médicale Centre Anti Cancer CAC BLIDA. Président société Algérienne de Formation et de la Recherche en Oncologie SAFRO. Vice président Arab Médical Association Against AMAAC, membre du comité scientifique et chef de service d’oncologie au CHU de Blida, qui confirme que la plupart des hôpitaux ne souffrent pas de crise d’oxygène. «Les besoins en oxygène sont de plus de 350 000 litres par jour.

Les quantités existent et la plupart les hôpitaux ne souffrent pas du manque de cette précieuse ressource en ces temps de coronavirus », a expliqué le spécialiste lors de son passage, ce lundi, sur les ondes de la radio régionale de Sétif, soulignant que la situation n’est pas aussi grave qu’elle n’est décrite et qu’il n’ y a pas lieu d’exagérer. Pour le Pr Bounedjar, il n’y a pas de saturation au niveau des hôpitaux et les soins prodigués aux patients se déroulent dans les meilleures conditions. Il a souligné que s’il y a saturation dans les hôpitaux, ce n’est pas dû au manque de places mais plutôt à la réduction du nombre de lits alloués à la Covid, comme ce fut le cas au début de la crise.

Le membre du comité scientifique a fait savoir qu’actuellement, le pourcentage de lits occupés dans les hôpitaux ne dépasse pas 25% du nombre total alloué aux patients Covid au début de la crise, et cela est dû à la reprise des activités dans la plupart des départements. «Il y a 70 000 lits d’hôpitaux en Algérie. Le ministère de la Santé a alloué plus de 20 000 lits aux patients Covid, dont la capacité a été augmentée après l’évolution de la situation épidémiologique», a-t-il indiqué. Le Pr Bounedjar a souligné que les deux seuls moyens de sortir de cette crise, au niveau national et mondial, sont la vaccination et le respect des mesures sanitaires. Il faut dire que la crise sanitaire actuelle a mis sous tension même les systèmes hospitaliers les plus avancés en termes, notamment, de disponibilité d’oxygène.

L’accès abordable et durable à cette ressource reste un défi croissant dans les pays à faibles et à moyens revenus. Il convient de rappeler que les services douaniers tunisiens ont révélé que 100 000 mètres cubes d’oxygène, en provenance d’Algérie ont été réceptionnés pour être transférés vers les services médicaux en Tunisie.