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Nationale

Manœuvres de l’armée sahraouie à Tifariti

Manœuvres de l’armée sahraouie à Tifariti

L’armée sahraouie a entamé avant-hier des manœuvres militaires dans les territoires libérés de Tifariti (nord du Sahara occidental) un rendez-vous traditionnel qui a mis les forces d’occupation marocaines dans un état d’alerte.

Il s’agit de « manœuvres routinières », ont déclaré des responsables politiques et militaires sahraouis lors du lancement des exercices, précisant qu’elles sont « porteuses de messages à l’adresse de l’ONU, de l’opinion internationale et de l’ennemi ». Ces manœuvres interviennent dans le cadre des préparations de l’Armée de libération sahraouie pour faire face à toute éventualité.

Elles serviront aussi de terrain d’apprentissage aux soldats sahraouis pour qu’ils puissent conduire les attaques et les stratégies militaires sur le champ de bataille. Les exercices qui s’achèvent aujourd’hui sont supervisés par le ministre de la défense, Mohamed Lamine Bouhali, l’Etat-major de l’armée, des membres du Secrétariat national du Front Polisario et du Gouvernement. 

« Ces manœuvres interviennent dans un contexte sensible, qui est celui de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara Occidental en avril prochain » selon les mêmes sources. La démonstration de l’armée sahraouie est la 3e manœuvre durant les quatre derniers mois. Le Front Polisario a procédé en décembre dernier à des manœuvres militaires dans les régions du sud dans le cadre du plan national d’alerte tracé par le président de la République et commandant suprême des forces de l’armée de libération populaire sahraouie (ALPS). 

Durant ces exercices, il a été procédé à la destruction de 3.000 mines antipersonnel se trouvant sur le territoire sahraoui. « 10.000 mines ont été déjà détruites pendant quatre étapes », a expliqué Mohammed Salem Abdallah, le coordinateur sahraoui des affaires des mines pour lequel cette action rappelle l’adhésion du gouvernement sahraoui aux conventions onusiennes, notamment l’appel de Genève en 2005. Suite à ces manœuvres, le Maroc a placé son armée en Etat d’alerte pour parer à « toute éventualité ». Il occupe le Sahara occidental depuis 1975 suite au retrait des forces d’occupation espagnoles suite faisant de ce conflit de décolonisation le plus vieux d’Afrique. 

L’envoyé personnel de l’ONU, Christopher Ross, s’est rendu récemment dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf pour débattre avec les responsables sahraouis du rapport qui sera soumis par le secrétaire général de l’ONU au conseil de sécurité en début avril prochain. Le rapport devrait faire l’objet d’une adoption par le conseil de sécurité. M. Ross tente de relancer les négociations pour l’organisation d’un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui bloqué par la partie marocaine depuis les accords Houston en 1996,

Le conseiller juridique des Nations unies, le suédois Hans Corell, a plaidé en faveur de l’examen de trois options. Il s’agit de permettre à la Minurso d’administrer le territoire et d’organiser le référendum, d’’exiger de l’Espagne d’assumer sa responsabilité en tant que « puissance administrative » et de l’obliger à organiser un référendum et enfin reconnaître la République arabe sahraouie et démocratique (RASD).

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