Malgré les difficultés financières : La politique des subventions sera maintenue
Dans la loi de finances 2018, le gouvernement n’envisage pas de renoncer à la politique de subvention actuelle, particulièrement pour ce qui est des produits de large consommation subventionnés comme l’huile, le sucre et le lait.
Cependant, le Premier ministre devra faire de terribles arbitrages entre les différents départements ministériels. Afin de faire face à la situation et de marquer son empreinte, Ouyahia a fait savoir que son gouvernement a privilégié l’option d’une politique qui consiste à mettre en œuvre, avec détermination, les mesures économiques d’urgence ambitieuses destinées à la stabilisation et à la relance de l’économie nationale.
Parmi les mesures énoncées l’élargissement de l’assiette fiscale, la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la fraude et l’évasion fiscale et douanière ainsi qu’une politique de la dépense publique basée sur la dépense qualitative et le respect de la chaîne des dépenses : « Il faut agir avec détermination et sans complaisance pour moraliser la vie publique, combattre la corruption, éradiquer les crimes et les indélicatesses économiques et prendre des sanctions sévères et exemplaires contre les coupables. Il n’y aura pas de développement dans l’injustice, la corruption et le désordre », dit-il.
Des réformes nécessaires que le gouvernement Ouyahia est appelé à engager, il n’en a donné qu’une vague idée : réhabilitation de la valeur du travail et amélioration de l’environnement de l’activité économique. L’enjeu pour lui est de restaurer les équilibres budgétaires de l’État le temps d’un passage à la tête de l’Exécutif.
Une des indications fortes du budget 2018 est le secteur de l’énergie qui connaîtra lui aussi une attention toute particulière du fait de son interaction sur le développement national.
D’abord une nouvelle tarification n’est pas à exclure dans la consommation d’électricité. Elle ne concernera pas toutefois tout le monde. Le gouvernement veut que les couches défavorisées continuent « à payer le prix subventionné » mais les riches « doivent payer le juste prix ».
On a pointé du doigt le « gaspillage » de l’électricité qui continue de porter préjudice au Trésor public en raison des subventions conséquentes décaissées annuellement pour soutenir les prix de l’énergie.
Deux (2) millions d’Algériens consomment d’une manière raisonnable l’électricité quand d’autres consomment plus. Cependant, aucune augmentation des prix de l’électricité ou de l’énergie en général n’est prévue pour le moment.