Face au MAK et Rachad, l’Etat sera intransigeant
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé ce mardi lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, que l’Etat ne tolérera pas les déviations commises par les milieux séparatistes et les mouvements illégaux qui tentent d’exploiter les marches du hirak, selon un communiqué de la présidence de la République.
«Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale a présidé, mardi 6 avril 2021, la réunion périodique du Haut Conseil de Sécurité, consacrée à l’évaluation de la situation générale du pays sur les plans politique et sécuritaire», lit-on dans le communiqué.
Lors de la réunion périodique présidée par le chef de l’Etat, consacrée à l’évaluation de la situation générale du pays sur les plans politique et sécuritaire, «le Haut Conseil de Sécurité s’est penché sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires», a ajouté la même source. Le président fait allusion aux séparatistes du MAK et au mouvement subversif Rachad.
A ce propos, «le président de la République a affirmé que l’Etat sera intransigeant face à ces dérapages, qui sortent du cadre de la démocratie et des droits de l’Homme, donnant instruction pour l’application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans précédent, notamment à l’égard des institutions et symboles de l’Etat, et qui tentent d’entraver le processus démocratique et développemental en Algérie».
«Après avoir écouté les interventions des membres du Haut Conseil de Sécurité sur les questions inscrites à l’ordre du jour, le président de la République a salué les efforts déployés par les institutions de l’Etat pour la préparation des élections législatives du 12 juin 2021, mettant l’accent sur l’impératif de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la réussite de cette échéance», a ajouté la même source.
Pour rappel, la justice algérienne avait déjà émis des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de quatre accusés dans «une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité de l’Etat», parmi eux Mohamed Larbi Zitout fondateur du mouvement Rachad, Amir Dz et Aboud Hichem.
Mohamed Larbi Zeitout, 57 ans, établi au Royaume Uni a fondé en 2007 le mouvement Rachad, interdit en Algérie. Il en est l’un des principaux dirigeants. Il a été en poste à l’ambassade d’Algérie en Libye en 1991. Puis en 1995 il s’est exilé à Londres après avoir démissionné du service diplomatique.
Selon les autorités, Rachad regroupe d’anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992).
Ce mouvement est accusé de chercher à infiltrer et entraîner dans la violence au sein du Hirak populaire, né en février 2019 et qui réclame pacifiquement un changement radical de «système». L’ancien diplomate algérien est poursuivi pour «gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle», selon le communiqué du parquet.