Mais où est donc passée notre équipe nationale de handball filles ?
Le dernier match de notre équipe nationale filles seniors de handball avait eu lieu le 27 janvier 2014 à la salle Harcha-Hacène, lors de la dernière coupe d’Afrique des nations, c’est-à-dire il y a 19 mois. Depuis, cette équipe nationale n’a pas effectué de regroupement ou de mise au vert, pis encore, aucun coach n’est venu pour remplacer Karim Achour, qui avait décidé de remettre le tablier à l’issue de la CAN 2014.
Aujourd’hui, on n’arrive pas à placer un coach à la tête de l’EN ou on ne veut pas le faire. Pourquoi ? La réponse se trouve chez les responsables de la petite balle qui, pour toute réponse, vous emmène dans une embarcation narrative qui n’a pas de sens. Certains responsables disent qu’il faut rajeunir l’équipe.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Ils veulent rajeunir l’équipe nationale, mais ses responsables vieillissent dans le même temps en ne faisant rien du tout. Pourquoi rajeunir l’effectif alors que nous n’avons pas d’équipe nationale sur place. Pourtant, ce ne sont pas les joueuses qui manquent. Nous avons une panoplie d’excellentes handballeuses qui jouent en Algérie et d’autres qui évoluent dans des équipes européennes.
Nous citerons les Titou, Tizi, Souli, Bellakhdar et la toute dernière « trouvaille » qui répond au nom de Sabrina Betzer, une excellente gauchère de 22 ans qui vient d’accéder avec Besançon en LFH. Aussi, chez nous, les meilleures handballeuses sont au GS Pétroliers et au HBC El-Biar.
La dernière fois que ces deux équipes se sont rencontrées en mars 2015 à Agadir (Maroc), pour le compte de la coupe arabe des clubs champions, elles ont fait un match spectaculaire à tel point que la paire d’arbitres polonais est resté perplexe sur le niveau de jeu du handball féminin algérien. L’un des deux arbitres nous a même dit qu’il ne s’attendait pas à officier une telle rencontre, très disputée et durant laquelle il y a eu de belles facettes de jeu qui n’ont rien à envier au handball européen.
Cependant, lorsque nous avions dit à cet arbitre que l’équipe nationale était composée de la majorité de ces handballeuses mais qui n’existent pas pour le moment, le Polonais pensait que nous étions en train de nous moquer de lui. C’est pourtant la triste réalité.
Il est vrai que la prochaine échéance (coupe d’Afrique des nations) est prévue en décembre 2016 en Angola et c’est sur cet argument que les dirigeants de notre handball se repose, façon de dire que c’est encore loin et que nous avons tout le temps de « monter » une équipe pour qu’elle soit prête ce jour-là. Non, c’est faux, car plus le temps passe, plus on le perd en restant inactif.
La balle a toujours été dans le camp de l’instance fédérale pour passer à l’action et non gérer le handball algérien autour de réunions mensuelles ou hebdomadaires (c’est selon) pour parler de choses qui n’ont rien à voir avec les statuts de la réglementation.