Madrid souhaite des relations d' »amitié » et de « respect mutuel » avec l’Algérie

Au lendemain de la décision de l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF) de lever le gel des domiciliations bancaires avec l’Espagne, les autorités madrilènes ont plaidé en faveur des relations avec l’Algérie empreintes d’amitié et de respect mutuel.
.
Selon l’Agence de presse espagnole “EFE Noticias”, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a déclaré vendredi soir, que Madrid souhaite que “les relations avec l’Algérie soient exactement les mêmes qu’avec tous les pays voisins et qu’elles soient basées sur ‘l’amitié’, ‘l’avantage’ et ‘le respect mutuel’, ‘l’égalité souveraine’ et ‘la non-ingérence’ dans les affaires intérieures”.
Une réaction qui survient quelques heures après la décision des autorités algériennes portant la levée du gel des opérations du Commerce extérieur de et vers l’Espagne. Albares a indiqué que son pays aspire à des relations normales avec l’Algérie comme c’est le cas avec tous les pays voisins.
A l’issue d’une réunion qu’il a eue avec la ministre de la Politique territoriale et les responsables des communautés autonomes pour préparer la présidence espagnole de l’UE au deuxième semestre 2023, Albares a déclaré avoir pris note de la normalisation des relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, ajoutant “nous souhaitons que cela se traduit le terrain”, a ajouté l’agence espagnole.
Cependant, il faut savoir que le gel des importations a beaucoup plus touché les entreprises espagnoles qui sont situées dans des régions et provinces connues pour leur opposition politique contre les actions du gouvernement et le parti du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez. Ces centaines d’entreprises ont tissé depuis des décennies des rapports de commerce très étroits avec des sociétés algériennes exerçant dans des secteurs du cosmétique, du céramique, des matériaux divers de décoration, du plastique, des accessoires et des pièces de rechange automobile, dans l’agroalimentaire, etc.
De plus, il est notoire que la majorité de ces entreprises espagnoles étaient connues pour leurs actions de solidarité à chaque fois lorsqu’elles sont sollicitées par des associations caritatives locales de soutien et d’aide aux pauvres, aux populations réfugiées et aux peuples opprimées, comme le peuple sahraoui et palestinien. Ces entreprises espagnoles situées, de surcroit dans des provinces hostiles à la politique du gouvernement de Sanchez, ont toujours répondues présents aux moindres sollicitations, notamment dans le chapitre des dons en nature et en espèce.
Il est clair aussi que les autorités algériennes ont certainement entendues et écoutées les doléances des opérateurs algériens qui connaissent parfaitement le terrain, la situation et les contraintes qu’ils subissent suite au gel des domiciliations bancaires avec l’Espagne. Il est bien entendu que les patrons algériens, tout comme leurs homologues espagnols, sont satisfaits de cette décision, qui est déjà qualifiée de geste majeur et de grande importance.
Pour rappel, l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers (ABEF) a adressé, ce jeudi 28 juillet 2022, une correspondance aux directeurs généraux des établissements bancaires dans laquelle elle a annoncé que “les mesures conservatoires citées en objet ne sont plus de mise” faisant référence ainsi aux mesures de “gel des domiciliations bancaires des opérations du Commerce Extérieur de produits et services de et vers l’Espagne”, décidé le 9 juin dernier.
Il faut également noter que le Congrès des députés espagnols a adopté en juin dernier un projet de motion non contraignante demandant au gouvernement de Madrid le rétablissement d’une relation amicale avec l’Algérie. Ce projet de motion a été voté lors d’une séance plénière par 193 voix pour, 110 contre et quatre abstentions.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.