Madrid pressée de rompre ses relations diplomatique avec Israël – Le Jeune Indépendant
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Madrid pressée de rompre ses relations diplomatique avec Israël

Madrid pressée de rompre ses relations diplomatique avec Israël

Des centaines de milliers de manifestants en Espagne dont des résidents algériens ont battu le pavé ce dimanche dans une centaine de villes espagnoles, ce qui constitue la plus importante mobilisation en faveur de la Palestine depuis le début de l’agression sioniste contre la population de Gaza le 7 octobre.

Ces manifestations qui ont été organisées à l’appel l’Association unioniste de Madrid avec la Palestine, soutenue par 187 associations de la société civile, de partis et de collectifs espagnoles ont réuni des milliers de personnes principalement à Madrid, Valence, Séville, Bilbao, Valladolid, Barcelone, Alicante, Gijón, Saragosse, Murcie, Gérone, León, Bugos et des dizaines d’autres villes et communes de la péninsule ibérique.

A Madrid, qui a connu l’une des plus fortes mobilisations, les manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes ont appelé à la fin de l’agression israélienne contre Gaza, la suspension définitive de toute coopération militaire avec l’Etat hébreu.

Les leaders du parti de gauche Sumar et Podemos ont appelé le gouvernement de Pédro Sanchez de rompre les relations diplomatiques avec l’Etat sioniste.

Les manifestants ont exigé que la communauté internationale exerce davantage de pression sur Israël pour aboutir à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza où à ce jour quelque 70 000 civils en majorité des femmes et des enfants et au moins 69 000.

Les manifestants ont exigé, dans une déclaration commune, distribuée à la presse, un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, le retrait des forces d’occupation israélienne de Gaza, la fin du génocide israélien contre les civils Palestiniens, et la levée du blocus de cette enclave palestinienne de 360km2 qui a été complètement rasée par les bombardements aveugles israéliens.

La déclaration a également appelé les gouvernements du monde à mettre un terme au commerce des armes avec Israël, en imposant des sanctions au gouvernement israélien.

Le document a en outre demandé au gouvernement espagnol de mettre fin à tout accord politique, diplomatique, économique, culturel et politique ou sportif avec Israël. Il souligne que le peuple palestinien est colonisé et il est depuis le 7 octobre 2023 victime d’un nettoyage ethnique et un régime de l’apartheid.

Les mêmes slogans ont été entonnés également par les manifestants dans les autres villes espagnoles. A Valence, Alicante et Barcelone les manifestants dont de nombreux ressortissants d’origine algérienne, ont exigé un cessez-le-feu à Gaza et ont demandé à ce que les responsables israéliens soient tenus responsables de leurs crimes et traduits en justice.

« C’est l’une des plus importante manifestation à laquelle j’ai participé dans la capitale espagnole depuis octobre dernier », a affirmé au Jeune Indépendant Djamila Saadi établie à Madrid depuis 17 ans et gérante d’une société de service dans la banlieue de la capitale.

C’est la première fois que le gouvernement espagnol se retrouve sous la pression de la rue pour rompre ses relations diplomatiques avec l’Etat sioniste.

Lors d’un entretien avec la chaine Qatarie Al Jazeera, le 20 février dernier, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, a fait savoir que Madrid a suspendu toutes les exportations d’armes vers l’entité sioniste depuis le 7 octobre de l’année dernière, lorsque les forces israéliennes ont commencé leur bombardement sauvage suivi de l’invasion de Gaza suite à une opération lancée par le groupe de résistance palestinienne en territoire occupé par Israël.

Le chef de la diplomatie espagnole a également annoncé que le gouvernement de son pays a décidé d’imposer des sanctions contre des colons extrémistes israéliens reconnus coupables d’avoir menés des actes criminels contre les civils palestiniens en Cisjordanie.

Ces crimes ont suscité la condamnation internationale des organisations humanitaires et de la société civile. Des poursuites judiciaires ont été également engagées contre les pays accusés de fournir un soutien militaire à Israël.
Pour rappel, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez n’a cessé de montrer son soutien à la cause palestinienne.
« La position du gouvernement espagnol est claire : nous n’acceptons pas cette situation », a-t-il lancé au Parlement espagnol, en rappelant les déplacements massifs et les destructions des maisons et des infrastructures par l’armée d’occupation israélienne.

La ministre espagnole des droits de l’homme, Ione Belarra, a accusé en octobre dernier Israël de « mener un génocide planifié » à Gaza affirmant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyaou devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir commis des « crimes de guerre ».

Il convient de signaler que la municipalité de Barcelone avait décidé récemment, « la suspension des relations avec Israël, jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu permanent à Gaza et le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien ».

La décision de l’Espagne est la dernière et la plus importante mesure prise par la communauté internationale pour restreindre les ventes et les exportations d’armes vers Israël, en particulier suite à la décision de la CPI du mois dernier sur les possibilités de génocide commis par Israël contre les Palestiniens à Gaza au moment où des pays comme les Etats-Unis, l’Angleterre, la France et l’Allemagne ont intensifié leurs aides militaires à Israël.

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