Madjer et Bencheikh : « Le programme de préparation de l’EN n’est pas mûrement réfléchi » – Le Jeune Indépendant
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Madjer et Bencheikh : « Le programme de préparation de l’EN n’est pas mûrement réfléchi »

Madjer et Bencheikh : « Le programme de préparation de l’EN n’est pas mûrement réfléchi »

Le forum d’El Moudjahid a pris l’initiative d’inviter deux figures emblématiques du football national, en l’occurrence Rabah Madjer et Ali Bencheikh, pour qu’ils donnent leurs points de vue sur le programme de préparation de l’EN en prévision de la CAN 2015, qui doit se dérouler en Guinée-Equatoriale, et sur ses chances de terminer sur le podium. Cela a aussi été une occasion évoquer les malaises qui rongent le football dans tous ses aspects ainsi que d’autres sujets d’actualité.

D’ailleurs, tout au long du débat, les deux célèbres joueurs ont fait la même, analyse leurs idées convergeant, tous deux vers la même finalité.

Madjer : « Une préparation adéquate s’impose »

A 40 jours du coup d’envoi de la phase finale de la CAN 2015, le programme de préparation des Verts est déjà connu, avec un stage à Sidi Moussa et une rencontre amicale face aux voisins tunisiens. Les organisateurs de cette rencontre ont voulu avoir l’avis des deux ex-joueurs internationaux sur le sujet. Ces derniers se sont montrés réticents et dubitatifs. Le champion d’Europe a été le premier à intervenir : « Au vu de la prestation de notre équipe nationale en coupe du monde et durant les éliminatoires de qualification, l’Algérie a les moyens d’aller loin dans cette CAN, mais cela dépendra de la préparation qui devrait être adéquate aux conditions du pays organisateur dans la durée et l’espace.

Je pense qu’il est plus logique que le stage se déroule dans un pays limitrophe à la Guinée-Equatoriale pour permettre aux joueurs de mieux s’adapter et d’entrer dans le vif du sujet mais aussi dans la durée, surtout que l’entraîneur aura une belle opportunité, la trêve hivernale tombant à point nommé. En revanche, en tenant compte du programme établi, les joueurs auront de grosses difficultés à suivre la compétition. Il s’agit là d’un avis et d’une critique car, à titre d’exemple, lors de la CAN 1980, on s’est préparé au Bénin en jouant deux joutes amicales face à deux petites éq
uipe locales. Résultat : on a atteint la finale face au Nigeria. »

Bencheikh : « Le choix de la Tunisie est inapproprié »

Dans le même ordre d’idées, l’ex-Mouloudéen à déclaré : « Absolument. Je suis du même avis que lui, car le choix du lieu peut avoir un impact sur le plan psychologique des joueurs, qui reste un facteur prépondérant dans cette manifestation continentale. En parlant de travail psychologique, je tiens à dire que la victoire, lors de la première rencontre contre l’Afrique du Sud, est importante pour la suite de la compétition. En ce qui concerne la joute amicale face à la Tunisie, qui a le même jeu que le nôtre et c’est je ne vois pas en quoi elle peut-elle être bénéfique surtout que nos adversaires sont des sélections africaines et je pense qu’il fallait choisir une équipe qui correspond au jeu de nos futurs adversaires en phase de poule. Personnellement, j’aurais aimé que la préparation se fasse au Qatar, qui présente les mêmes conditions climatiques que la Guinée-Equatoriale »

Madjer : « Le Mondial est un contexte différent. »

En réponse à une question ayant trait au rendement des Fennecs lors du Mondial brésilien, le joueur à la fameuse talonnade a expliqué la différence du contexte : « Les conditions qui existent en coupe du monde et ceux en coupe d’Afrique, y a pas photo. Je m’explique Lors de l’évènement planétaire, tous les moyens sont mis à la disposition des sélections, comme les infrastructures, le transport, les hôtels… ce qui n’est pas le cas en Afrique et la
Guinée-Equatoriale est un exemple très édifiant. Aussi, je peux attirer votre attention que lors de la CAN 1982 en Libye, pourtant un pays voisin, avec la meilleure sélection africaine qu’a connue l’Algérie à l’époque mais n’empêche, on a été éliminé en demi-finale par le Ghana mais quelque mois plus tard, on a réalisé un excellent Mondial en Espagne. » 

Bencheikh : « Nos adversaires nous attendent de pied ferme »

Le champion d’Afrique de 1976 a voulu mettre l’accent sur les ressources que doit avoir notre sélection pour relever le défi : « Maintenant que l’Algérie a montré de très bonnes dispositions, nos adversaires ne vont pas dormir sur leurs lauriers puisqu’ils ont étudié nos forces et faiblesses. Supposant que l’on musèle Brahimi et Feghouli, l’équipe a-t-elle les ressources pour solutionner cette éventualité ? Je pense que nous n’avons pas assez de solutions et c’est au staff de s’y pencher et d’y réfléchir pour débloquer la situation. Mis à part Brahimi qui est doué techniquement, y-a-t-il d’autres joueurs en sélection ? Dans notre temps tous les joueurs étaient techniques et les solutions existaient. »

Madjer : « on a vite oublié la génération de 90. »

L’ex sélectionneur des Vert a voulu rafraîchir les mémoires sur la consécration historique, l’unique en coupe d’Afrique, réussie par la génération de 90 lorsqu’on a tendance à dire que le football local était victime de la génération de 82 : « pourquoi se focalise-t-on sur l’équipe de 82 alors que celle de 90 avec les Saib, Menad, Amani, Cherif El Ouazani, tous des joueurs du cru… ont réussi l’exploit d’offrir le premier trophée africain à l’Algérie mais seulement on les a marginalisés. L’on dit qu’e l’Algérie ne forme plus de joueurs, cela est archi-faux, nous avons du potentiel mais on leur donne pas la chance. »

Bencheikh : « il n’y a que l’Algérie pour avoir un entraineur pour deux sélections. »

Le milieu du Doyen a soulevé un paradoxe qui n’existe qu’en Algérie, celui concernant la désignation d’un coach pour travailler avec deux sélections dans le souci de rehausser le niveau du joueur local pour y intégrer la sélection A : « Je pense qu’il y a un déséquilibre car le constat que je fais il n’existe pas dans le monde entier un entraineur qui s’occupe de deux sélection conjointement. En principe, la A’ devrait être confiée à un entraîneur local. Cependant, les locaux mais du sont marginalisés alors que les compétences existent dans notre pays. »

Madjer : « Brahimi est le seul à pouvoir prétendre au Ballon d’or »

En ce qui concerne le Ballon d’or et la suppression des joueurs algériens de la short-list, Rabah a donné son avis : « Je crois que parmi les cinq nominés, seul Brahimi pouvait postuler à ce sacre compte tenu des performances réalisées en coupe du monde et lors des éliminatoires de la CAN 2015, mais le fait de ne pas faire partie de cette liste, cela paraît bizarre. On ne peut expliquer son omission »

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