Lutte intestine les rangs de l’UGTA de Tizi-Ouzou
Une lutte intestine couve depuis trois ans au sein du syndicat de l’UGTA de Tizi Ouzou.
Les représentants des unions locales de Oued Aïssi et Draâ El-Mizan, en l’occurrence Tahar Didouche et Lakhdar Guenaoui, ont lancé un appel à l’ensemble des travailleurs de NAFTAL affiliés au plus vieux syndicat d’Algérie pour tenir , dimanche 29 novembre, des élections pour remplacer les syndicalistes du Groupe NAFTAL qui font l’objet d’un rejet par bon nombre de leurs collègues.
Il s’agit, entre autres, du représentant régional du Syndicat national NAFTAL, Mahmoud SAI, des représentants NAFTAL de Tigzirt, des Ouadhias, de Tizi Ouzou, du district GPL de Tizi Ouzou et du centre de commercialisation NAFTAL de la commune de Tizi Ouzou.
Ces derniers considèrent que le moment n’est aucunement indiqué pour le renouvellement des sections syndicales au sein de l’entreprise NAFTAL. Par ailleurs, ils ont constitué un front et, dans un rapport adressé au wali, ont dénoncé l’initiative des représentants des sections locales de Oued Aïssi et Draâ El-Mizan.
Dans ce rapport, dont le Jeune Indépendant détient un copie, les signataires, qui s’identifient comme les «représentants des travailleurs UGTA Tizi Ouzou», notent qu’«au moment où nos entreprises sont confrontés à d’énormes problèmes pour gérer la pandémie Covid-19, tant sur l’organisation des horaires de travail que sur les effets induits par la décroissance vertigineuse du chiffre d’affaires, les représentants de certaines unions locales de wilaya n’ont pas trouvé mieux à faire que de profiter de cette conjoncture pour lancer leurs manœuvres machiavéliques pour semer la zizanie et la division parmi les collectifs des travailleurs, sous prétexte d’organiser des élections en ce moment précis (…) C’est pourquoi nous, représentants des travailleurs NAFTAL de la wilaya de Tizi Ouzou, interpellons les autorités de la wilaya à sommer ces manœuvriers de faire preuve de responsabilité en respectant les dernières instructions de Monsieur le Premier ministre interdisant les regroupements et sorties sur le terrain».
Relevant que ces instructions sont relayées et appliquées également par leur hiérarchie au niveau de NAFTAL, les représentants des travailleurs UGTA Tizi Ouzou désignent nommément les unions locales de Draâ El-Mizan et Oued Aïssi, précisant que leur mandat syndicaliste a expiré depuis huit mois. Enfin, les signataires de ce rapport ont demandé à ce qu’une enquête soit ouverte quant «aux agissements» des mis en cause. Reste à savoir qui des deux parties aura le dernier mot.
Il convient de relever enfin que, selon les informations en possession du Jeune Indépendant, l’ombre de Ramdane Bachir, l’ex-secrétaire de l’UGTA, Union de wilaya de Tizi Ouzou, est toujours omniprésente dans les rangs du syndicat créé en 1956 par feu Aïssat Idir.
Beaucoup de membres de l’UGTA, toutes sections confondues, le considèrent effectivement comme le véritable et authentique défenseur des droits des travailleurs. Aussi, la mission de Brahim Boutaba, l’homme qui assure la liaison entre la Centrale syndicale et l’Union de wilaya de Tizi Ouzou, ne semble pas de tout repos. En définitive, c’est l’UGTA, dans son ensemble, qui souffre d’un malaise notable.
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