Lutte contre les violences faites aux femmes : Des mécanismes de protection élaborés

La lutte contre la violence à l’égard des femmes est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Cela se traduit par la mise en place de mécanismes de protection de la femme, annoncée jeudi, à Alger, par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou.
La violence contre les femmes a suscité un intérêt particulier auprès des pouvoirs publics, qui ne ménagent aucun effort pour endiguer ce phénomène. En effet, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a mis en exergue, jeudi dernier à Alger, l’attachement de l’Etat à mettre en place tous les mécanismes garantissant la protection de la femme et assurant la promotion de sa place au sein de la société. Elle a appelé à l’impératif de sensibiliser les femmes aux mécanismes de protection et la société aux retombées des violences faites aux femmes.
Selon la ministre, il est question de la prise en charge juridique de la femme en situation sociale difficile, à la faveur des dispositions importantes du code pénal de 2015, qui a criminalisé toutes les formes de violence. « Cette démarche s’est renforcée en 2020 grâce aux instructions du président de la République, visant à constitutionnaliser la protection de la femme dans l’article 40 de la Constitution 2020 », a-t-elle soutenu.
« Il s’agit là, a-t-elle ajouté, de l’engagement de l’Etat à protéger la femme de toute forme de violence, en tous lieux et en toutes circonstances, et de permettre aux victimes de bénéficier des services de prise en charge et d’assistance judiciaire, mais aussi d’accompagner et d’encourager la femme à l’auto-emploi pour créer des micro-activités rentables après l’obtention d’une formation professionnelle spécialisée ».
Elle a tenu à rappeler les efforts fournis par les 276 cellules de proximité établies dans le secteur de la solidarité à l’échelle nationale, afin d’écouter les préoccupations des femmes et des familles, notamment dans les zones reculées, ajoutant que son secteur veille à intensifier la prévention et l’action de sensibilisation en vue d’éliminer toute forme de violence.
De son côté, la directrice du bureau du Fonds des Nations unies pour la population en Algérie (UNFPA), Faiza Bendriss, a mis en exergue les acquis réalisés par l’Algérie en matière de lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination basées sur le genre, soulignant que « les lois algériennes y afférentes figurent parmi les plus avancées sur le plan arabe ».
De leur côté, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, et le président de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ryad Khallaf, ont mis en relief les mécanismes juridiques mis en place par l’Etat pour protéger la femme de toute forme de violence.
Il s’agit, en particulier, de l’élargissement de la criminalisation, du durcissement des peines et de l’utilisation d’une nouvelle terminologie, reflétant ainsi la forte intervention de l’Etat en vue d’assurer une véritable protection à la femme.
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