Lutte contre les contenus violents en ligne : Près d’un million de jeunes sensibilisés

Face à la prolifération des contenus violents, inappropriés et dangereux sur les plates-formes numériques, le gouvernement algérien déploie un vaste plan de lutte et de prévention, visant notamment à protéger les jeunes et les enfants. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a indiqué que cette initiative inclut également un volet préventif de grande envergure. Près d’un million de jeunes ont déjà été sensibilisés aux risques du cyberespace, grâce à des cellules d’écoute implantées à l’échelle nationale.
Selon le ministre, ce plan de lutte vise à combattre les plates-formes électroniques « indésirables », notamment celles qui promeuvent le harcèlement, le chantage ou la cyber-intimidation sur les réseaux sociaux. Répondant à une question du député Slimane Zorgani, adressée au Premier ministre, concernant les mesures prises pour lutter contre les plates-formes électroniques dangereuses et la stratégie de sensibilisation de la jeunesse, Sid Ali Zerrouki a souligné que le sujet bénéficie d’une grande attention de la part du gouvernement. Il a précisé que des stratégies et des plans d’action sont mis en place pour protéger toutes les couches de la société contre les risques liés à l’utilisation non sécurisée du réseau.
Zerrouki a également insisté sur l’importance que son secteur accorde au développement de services numériques de valeur ajoutée ainsi qu’à la promotion du contenu numérique national, en collaboration avec d’autres secteurs. Il a ajouté que la protection des usagers face aux dangers liés aux contenus inappropriés fait partie des priorités de son ministère. A cet égard, plusieurs mesures préventives ont été mises en place pour protéger les utilisateurs d’internet.
Parmi ces mesures figure le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers d’une mauvaise utilisation de l’internet, en particulier par les enfants. Cette campagne vise à éduquer les enfants, les parents et les éducateurs sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir une navigation sécurisée. Elle leur apprend à identifier et à éviter les menaces présentes dans le cyberespace, tout en fournissant des conseils pratiques sur l’utilisation des outils numériques et en instaurant une culture de la cybersécurité.
La campagne aborde également des thèmes liés à l’utilisation d’internet et des jeux électroniques par les enfants, les dangers des réseaux sociaux, les menaces diverses et la fraude numérique.
Le plan prévoit également l’implication d’acteurs sociaux, tels que les imams, les guides religieux et les établissements scolaires. Un guide pratique à l’intention des parents et des éducateurs a été publié et distribué à grande échelle. Le ministère a, par ailleurs, annoncé le lancement d’une plate-forme numérique dédiée à la protection des enfants en ligne.
D’un point de vue technique, les opérateurs de téléphonie mobile Mobilis, Djezzy et Ooredoo ont lancé un service de contrôle parental. Ce dispositif permet de filtrer les contenus inappropriés et d’interdire l’accès à certaines plates-formes en fonction de l’âge de l’utilisateur. Les réseaux sociaux, les services de messagerie et les grandes plates-formes de streaming sont également concernés par ce filtrage.
Dans une démarche complémentaire, le secteur de la jeunesse met en œuvre une stratégie de prévention contre l’addiction au numérique. Le ministère de la Jeunesse a mobilisé plus de 50 cellules d’écoute et 550 points de prévention répartis sur tout le territoire, notamment dans les maisons de Jeunes, les centres culturels et les structures sportives de proximité. Ces cellules, coordonnées par des équipes pluridisciplinaires (psychologues, éducateurs, travailleurs sociaux, médecins), offrent un accompagnement psychologique et social aux jeunes. Des campagnes itinérantes, des ateliers éducatifs et des consultations individuelles sont régulièrement organisés pour offrir un soutien continu.
Selon les chiffres communiqués, près d’un million de jeunes, soit 995 845, ont déjà bénéficié de ces dispositifs, que ce soit à travers des séances d’écoute, des campagnes de sensibilisation ou des consultations directes.
Le ministre Sid Ali Zerrouki a conclu en assurant que le gouvernement poursuivra et renforcera ses efforts pour garantir un environnement numérique plus sûr pour la jeunesse algérienne.
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