Lutte contre le cancer : L’APN s’engage dans la bataille
L’engagement des députés pour des actions coordonnées avec la Commission nationale de prévention du cancer, pour améliorer la prise en charge des malades, a été souligné par Ibrahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale (APN). C’est ce qu’a indiqué, ce lundi, un communiqué de l’assemblée.
Face à ce défi de santé publique majeur, « la mobilisation de tous est essentielle pour répondre aux besoins des patients atteints de cancer et réduire l’impact de cette maladie sur la société », a indiqué Boughali, lors de la réunion qui s’est tenue, dimanche, avec le professeur Adda BounedjarAdda Bounedjar Chef de service Oncologie Médicale Centre Anti Cancer CAC BLIDA. Président société Algérienne de Formation et de la Recherche en Oncologie SAFRO. Vice président Arab Médical Association Against AMAAC, président de la Commission nationale de prévention du cancer, en présence de plusieurs députés médecins, et membre de la commission, précise la même source.
A l’entame de la réunion, M. Boughali a salué les décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ont été prises dans le cadre d’un engagement fort pour protéger et promouvoir la santé des citoyens. Le président de l’APN a insisté sur le fait que la lutte contre le cancer doit être une priorité nationale, et que tous les acteurs, qu’ils soient politiques, médicaux ou associatifs, doivent se mobiliser pour répondre à ce défi.
Il a mis en avant le travail de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, qui s’emploie à évaluer la situation actuelle et proposer des solutions viables à court, moyen et long terme. L’importance de cette commission en tant qu’organe permanent de coordination des efforts nationaux a également été mise en lumière.
Le président de l’APN a aussi évoqué l’augmentation du nombre de cas de cancer dans le pays, tout en insistant sur le rôle des médecins généralistes, qui sont souvent en première ligne dans le dépistage précoce des cancers.
En outre, M. Boughali a relevé l’importance de l’éducation et de la sensibilisation du public à la prévention du cancer. Il a plaidé pour un élargissement des campagnes d’information, en utilisant les moyens de communication pour toucher un plus large public. Il a aussi souligné la nécessité d’impliquer la société civile dans ces efforts, en les encourageant à jouer un rôle actif dans la sensibilisation à la santé.
Dans ce cadre, M. Boughali a exprimé la volonté des députés de contribuer à cet effort collectif en matière de prévention du cancer. Il a proposé des initiatives concrètes pour soutenir les actions nationales, telles que des programmes éducatifs dans les écoles et des campagnes de dépistage gratuites, notamment pour les cancers les plus fréquents.
De son côté, le professeur Adda Bounedjar a pris la parole pour présenter le programme de travail de la Commission pour la période 2024-2028. Il a expliqué que ce programme est axé sur des stratégies de prévention visant à réduire les causes de cancer de plus de 50% et diminuer les décès.
Il a ainsi affirmé que la priorité devrait être donnée au dépistage précoce, en ciblant spécifiquement les cancers les plus fréquents en Algérie, tels que le cancer du sein, du côlon et de la prostate. Le professeur a expliqué que le dépistage précoce est crucial pour éviter que la maladie n’évolue vers des stades avancés, où le traitement devient plus complexe et coûteux.
Le programme inclut également un volet sur le diagnostic précoce, qui devrait augmenter les taux de guérison, en particulier pour le cancer du sein. Il a précisé que l’amélioration du diagnostic doit s’accompagner d’un suivi rigoureux des patients dès le début de leur maladie. Cela nécessite des formations spécifiques pour les professionnels de santé et une sensibilisation des patients à l’importance d’un suivi médical régulier.
En outre, le Pr Bounedjar a mis en avant l’importance de la recherche scientifique dans la lutte contre le cancer. Il a souligné la nécessité d’améliorer l’accès aux matériels médicaux et aux médicaments, tout en évoquant des suggestions pour identifier d’autres sources de financement pour le Fonds de lutte contre le cancer. Assurant que ce fonds est essentiel pour garantir une prise en charge adéquate des patients et pour soutenir les programmes de recherche et d’innovation.
Il a également mentionné que les discussions en cours avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale pour garantir que les traitements de radiothérapie pour les enfants atteints de cancer soient pris en charge par la sécurité sociale. Cette initiative vise à alléger le fardeau financier pour les familles touchées par cette maladie et garantir que les enfants bénéficient des traitements nécessaires sans obstacles financiers.
Au-delà des traitements, la question de l’accessibilité des soins a également été abordée. Pr Bounedjar a proposé la création de services de radiothérapie dans les hôpitaux, afin de rapprocher le traitement des patients. Cette initiative vise à réduire les délais d’attente et améliorer l’accès aux soins pour tous les patients, quel que soit leur lieu de résidence. Des projets d’extension vers d’autres services, tels que l’imagerie, le service de transfusion sanguine et la médecine nucléaire, ont également été envisagés pour améliorer la prise en charge globale des patients atteints de cancer.
A l’issue de son intervention, les députés présents ont tenu à relever les lacunes existantes qui limitent une prise en charge rapide et de qualité. Ils ont toutefois exprimé leur volonté de collaborer avec la Commission pour faire avancer la stratégie nationale de lutte contre le cancer. Dans cette optique, ils ont proposé des pistes de réflexion en attente d’être concrétisées, ainsi que diverses initiatives en fonction de leurs compétences législatives et de leur rôle en tant que médecins.