Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : Les progrès significatifs de l’Algérie
Le point sur les travaux de la commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive a fait une nouvelle fois l’objet d’une réunion. Les progrès réalisés par l’Algérie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont été soulignés par le ministre des Finances, Laaziz Faid, mettant en avant la réduction du nombre de mesures recommandées par le Groupe d’action financière (GAFI), lequel est passé à 13.
Présidant avec le vice-président de la commission, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, une réunion en session extraordinaire de la commission, jeudi dernier, le ministre des Finances a indiqué que celle-ci s’inscrit dans le cadre d’une série de réunions mensuelles en vue de suivre l’évolution des travaux et accompagner les efforts des instances nationales concernées visant à moderniser et à développer le système national de prévention des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Il a ainsi rappelé « le progrès significatif » réalisé par l’Algérie en la matière.
En sa qualité de président de ladite commission, le ministre a souligné que le Groupe d’action financière a salué les efforts consentis depuis la publication du rapport d’évaluation mutuelle en mai 2023, en ce sens que « ce progrès se traduit par la réduction du nombre de mesures recommandées, de 74 à 13 », affirmant que les résultats obtenus profiteront à tous les secteurs.
La réunion a été consacrée aux résultats obtenus lors de l’assemblée générale (AG) du GAFI, tenue en octobre 2024, avec, à l’ordre du jour, un exposé sur les conclusions de cette réunion générale, ainsi que les principales propositions de feuilles de route pour les secteurs prioritaires, en vue de réduire les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Dans ce cadre, les propositions ont fait l’objet de débats et ont été adoptées par la commission nationale, a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué.
Le ministre a aussi mis l’accent sur l’impératif de conjuguer les efforts, de continuer la mise en œuvre des mesures recommandées, de poursuivre les réunions de coordination et d’œuvrer à la conformité du système actuel aux meilleures normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le ministre a préconisé d’accélérer la révision et l’activation des textes législatifs et réglementaires efficaces, indispensables pour la réussite du projet, en accordant la priorité à l’application du plan d’action convenu avec le GAFI.
« La prochaine étape revêt une grande importance en termes d’amélioration de la performance du système national de prévention et de lutte contre les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme », a-t-on précisé.
L’engagement de l’Algérie à concrétiser son plan d’action
La rencontre a, en outre, été une occasion pour rappeler les principales décisions convenues et la stratégie nationale adoptée en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et pour renforcer les capacités de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), principale instance supervisant l’opération de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Pour le ministre, cela confirme « l’engagement du pays à concrétiser son plan d’action dans les délais ou peut-être bien avant, la stratégie en question visant à renforcer le cadre législatif et réglementaire et à renforcer les ressources humaines et techniques, à travers l’amélioration de la sensibilisation, de la supervision et du suivi de la coordination nationale et de la coopération internationale ».
Des communications et exposés ont également été présentés lors de cette réunion, relatifs, entre autres, à l’application du plan d’action du GAFI et de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’importance de la consécration des efforts et d’une coordination efficace entre les différentes parties a été soulignée par le ministre, lequel a insisté sur le respect rigoureux des délais et la prise de mesures favorables à une coordination efficace. M. Faid a, en outre, affirmé son attachement total et sa pleine disposition à mobiliser tous les moyens susceptibles de réaliser les objectifs escomptés, notant que la rencontre est une occasion pour échanger les vues, relever les dysfonctionnements, lever les défis et apporter le soutien nécessaire.
L’Algérie, qui maintient une coopération proactive avec GAFI, poursuit ses efforts pour le renforcement de son cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et c à travers plusieurs mesures mises en place. A la fin du mois d’octobre dernier, le GAFI a procédé, à l’issue de sa réunion plénière tenue le 25 octobre à Paris, à l’actualisation de la liste des « juridictions sous surveillance renforcée », avec la nomination de quatre nouveaux pays, y compris l’Algérie.
Le GAFI a rappelé que « le processus d’inscription sur la liste n’est pas une mesure punitive. Il s’agit plutôt d’orienter les pays sur la voie de l’amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le GAFI pour élaborer un plan d’action ».
Le GAFI avait reconnu et saluer les efforts consentis par l’Algérie depuis l’adoption de son rapport d’évaluation mutuelle (REM) en mai 2023, pour la prise en charge effective des actions recommandées, qui ont été réduites de manière fort importante, notamment à travers l’amélioration de la conduite des enquêtes et poursuites relatives au blanchiment de capitaux.