USM Alger-Young Africans : El Bahdja en rouge et noir
On craignait un peu, beaucoup plutôt, cet acte II de la finale de la Coupe de la CAF. Et nos craintes se sont avérées fondées. Pire qu’on ne le prévoyait devant une équipe tanzanienne qui n’avait rien à perdre après le succès usmiste (2-1) de Dar Es-Salaam qui a rapproché le représentant algérien du trophée.
Avec un pied et trois orteils sur la plus haute marche du podium et devant un public record impossible à estimer, en tout cas largement supérieur aux 60 000 billets vendus en un temps record, l’USM Alger, s’il elle accroche à l’arrivée sa toute première étoile au plus grand bonheur de ses milliers et inconditionnels qui peuvent continuer la fête entamée depuis le retour des Rouge et Noir de Tanzanie, s’est compliqué la tâche en se faisant cueillir à froid dès la 7e minute de jeu par l’entremise de Djuma Shabani sur penalty.
Un but qui aura eu le don de fausser les calculs et de plomber les camarades du capitaine Belaid qui aura eu, à un moment clef de la partie (58emn) l’opportunité de remettre les pendules à l’heure et permettre à ses équipiers, sous haute pression et écrasés par l’enjeu, de terminer la partie sur de bons auspices et remettre de l’ambiance dans les tribunes déjà transis par une soirée pluvieuse mais qui finira dans une folie généralisée.
En ratant le penalty, le métronome unioniste ne le regrettera heureusement pas et pour lui et pour ses supporters puisque, et bout d’un suspense intenable, le groupe toutefois solide derrière et malgré quelques bévues, ne rompra pas, l’arbitre Mauritanien décidant enfin, et après un temps additionnel de 8 minutes (peut-être les plus longues dans l’histoire du club de Soustara), de renvoyer les deux équipes aux vestiaires et donner le coup d’envoi à une hystérie quasi généralisée qui débordera le temple du football national, le stade du 5 juillet, partout dans les quartiers de la capitale et bien plus loin.
Les unionistes algérois pouvaient enfin savourer un sacre largement mérité. Une première au palmarès du vieux club algérois qui efface enfin le douloureux souvenir de la finale perdue en 2015 devant les Congolais du TP Mazembe en ligue des champions. USMA 0 Young Africans 1. Tout était bien et qui finira bien. Pour dire, rappeler qu’il y a des défaites qui valent largement mieux que les meilleures victoires. On dit que seule la victoire est belle.
Pour l’USMA et son public, le Tout El Bahdja qui n’en finira pas de fêter ses champions, cette défaite a un goût tellement spécial. Plus que ZAHYA EL Bahdja El Youm.