L’Ukraine s’apprête à rejoindre l’Otan

Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg évoqueront le 15 décembre à Bruxelles la reprise de la ligne euro-atlantique de Kiev et d’autres pas censés rapprocher l’Ukraine et l’Alliance, a annoncé samedi le diplomate ukrainien Egor Bojok. « Toutes ces questions seront abordées lundi 15 décembre dans la capitale belge », a déclaré M.Bojok, chargé d’affaires à la délégation permanente de l’Ukraine auprès de l’Otan.
Et de rappeler que déjà fin août, le gouvernement de l’Ukraine avait déposé à la Rada suprême (parlement) la loi sur l’annulation du statut « hors blocs » du pays et la reprise de la ligne d’adhésion à l’Otan. Par ailleurs, MM.Iatseniouk et Stoltenberg pourront discuter de l’élargissement de la représentation diplomatique de l’Alliance en Ukraine, rapporte Ukrinform. Vendredi, le gouvernement ukrainien a fait savoir qu’une délégation ukrainienne conduite par M. Iatseniouk se rendrait en visite de travail à Bruxelles pour participer à la réunion d’inauguration du Conseil d’association Ukraine-UE.
Le porte-parole du Département d’Etat, Jeff Rathke, a déclaré en novembre dernieri que l’Amérique soutenait les plans de l’Ukraine d’entrer dans l’Alliance atlantique. Pourquoi les Etats-Unis en ont-ils besoin ? « Parce que c’est un bon prétexte pour intimider l’Europe et argumenter sur l’élargissement de l’OTAN.
Un tel élargissement menace quant à lui directement la sécurité de la Russie », estime l’expert militaire russe Andreï Klintsevitch. « Nous comprenons très bien que l’OTAN est dominée par les Etats-Unis qui assument la majeure partie de ses dépenses. Cependant, différents pays choisissent cette alliance pour se protéger d’une agression extérieure. Quant aux Américains, ils imposent à ces pays une stratégie offensive.
Qui plus est, leur dernier concept est celui de » frappes stratégiques rapides « , concept selon lequel les forces non-nucléaires doivent attaquer tout objet mobile ou fixe dans n’importe quel point du globe dans l’heure après la prise d’une décision dans ce sens.
Cela veut dire qu’ils ont révisé la structure des forces armées en comprenant que l’ennemi n’osera pas lancer une attaque nucléaire s’ils attaquent les premiers avec des forces non-nucléaires », a soutenu l’expert.
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