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Nationale

Louisa Hanoune personne non grata

Louisa Hanoune personne non grata

Louisa Hanoune n’est-elle plus en odeur de sainteté auprès du clan présidentiel ? Celle qui se gaussait de sa proximité avec le président Bouteflika semble aujourd’hui avoir pris ses distances. Et c’est elle qui le dit : je n’ai pas rencontré le président Bouteflika depuis sa réélection pour un quatrième mandat. »

Le parti de Louisa Hanoune n’est pas du tout satisfait du rapprochement de l’exécutif avec le monde des affaires. Et elle fait savoir bruyamment.

Elle y voit une sorte de deal conclu entre une nouvelle oligarchie et une partie du pouvoir. Il est évident que la patronne du PT et avec sa longue proximité avec le cercle présidentiel connait bien des secrets sur les agissements de bon nombre de personnes gravitant autour du Palais d’El Mouradia. Aussi donne-t-elle l’impression depuis quelques mois d’avertir le premier magistrat du pays sur un risque de débordement populaire difficile à contenir.

Tour à tour, Youcef Yousfi et la question du gaz de schiste sont décriés. Une autre fois, c’est le patron du FCE, Haddad qui est présenté comme un capitaliste compradore de l’économie nationale et enfin Bouchouareb qu’elle accusé d’avoir des « intentions de privatisation ».

Même le SG d FLN, Amar Saadani est passé par les fourches caudines de Louisa Hanoune. Elle accuse : « si beaucoup de choses ont été faites dans le cadre de la reconstruction du pays, (…) les frustrations demeurent pour de larges couches dans la société, des disparités énormes persistent », note-t-elle. 

Hanoune reproche au président Bouteflika de ne pas « tenir ses engagements de réformes. Nous disons qu’il doit les tenir. Cela s’appelle le respect du mandat » martèle-t-elle, en demandant à Bouteflika de renoncer à la révision constitutionnelle s’il s’agit « de quelques retouches ou d’un lifting par-ci par-là ».

Hanoune reconnait qu’elle n’a pas revu Bouteflika depuis son investiture, mais atteste qu’elle a personnellement « tiré la sonnette d’alarme en s’adressant au plus haut sommet de l’État », lesquels dit-elle semblent partager son avis, sans divulguer ses Pour celle qui détenait les idéaux de la gauche durant les années 80, -elle a même fait d’aideurs la prison-, Louisa Hanoune met en garde contre « la Moubarakisation » du pays : « Nous assistons au même processus suscité de l’intérieur même des institutions », dit-elle.

Le « pompier » de la république

Louisa Hanoune a endossé depuis longtemps le rôle de « pompier » politique. Et elle le fait si bien qu’un certain mois elle a été reçu par le général Ahmed Gaid Salah, qui cumule les postes de chef d’état-major et de vice-ministre de la Défense nationale. Jamais dans l’histoire de l’Algérie un chef de parti n’a été reçu par le chef d’Etat major de l’ANP ?

Ce fut une première et peut être la dernière. Lors de ce tête-à-tête Hanoune a demandé des réponses claires au chef d’état-major sur les questions brûlantes de l’actualité nationale, dont les interrogations sur l’unité de l’armée. Elle a particulièrement mis en avant les tentatives de déstabilisation de l’ANP à travers notamment les attaques virulentes d’Amar Saïdani, secrétaire général du FLN.

Elle lui a également demandé à faire connaître sa position par rapport à tout ce qui a été dit par le secrétaire général du FLN y compris sur sa prétendue incapacité du DRS et de l’armée en général à protéger le pays en citant les affaires de Tiguentourine et de Tibhirine.

Louisa Hanoune a insisté sur ce qu’elle a qualifié de « manœuvres internes et extérieures » visant l’Etat-nation. Les sorties de Louisa Hanoune, sur autant de cibles, montrent à la fois un profond sentiment d’impuissance face aune énorme machine qui écrase tout sur son passage et la nécessité de montrer les dangers qui guettent la république. Selon elle un complot menace la stabilité du pays.

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