L’Ordre des pharmaciens dénonce la vente des médicaments sur les réseaux sociaux

Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) et le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) dénoncent la vente en ligne, sur les pages web et les réseaux sociaux, de médicaments. Une pratique qui connaît une forte recrudescence ces dernières années, notamment avec la crise sanitaire que vit le pays.
La vente en ligne de médicaments prend de l’ampleur en Algérie. Des personnes utilisent les réseaux sociaux, à l’instar de Facebook, pour vendre des médicaments qui sont généralement délivrés sous ordonnance. Ce fléau, qui présente un danger pour la santé des citoyens, perturbe également le marché du médicament, d’où l’indisponibilité de certains d’entre eux en officines.
En effet, certaines personnes n’hésitent pas à proposer ces produits pharmaceutiques à des prix exorbitants, notamment des anticoagulants, des corticoïdes et des vitamines. Cette vente illicite de médicaments sur les réseaux sociaux a interpellé les acteurs du secteur du médicament.
Dans un communiqué rendu public conjointement, le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP) et le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) veulent tirer la sonnette d’alarme afin de sensibiliser et dénoncer ces pratiques qui mettent la santé des citoyens et la profession en danger. «La commission nationale de coordination CNOP-SNAPO dénonce la vente en ligne, sur les pages web et les réseaux sociaux, de médicaments, notamment ceux introduits de manière frauduleuse sur le territoire national. Ce qui constitue un danger réel pour la santé de nos concitoyens par l’introduction de produits prohibés, non autorisés ou contrefaits», est-il précisé.
La commission, qui s’est réunie au siège de l’Ordre des pharmaciens, «dénonce aussi la vente concomitante par certains distributeurs, ainsi que la vente en packs imposée aux pharmaciens, notamment lorsqu’il s’agit de médicaments essentiels en rupture ou sous tension», a ajouté le communiqué. Il y est également déploré «la perturbation du marché du médicament, causée par certains spéculateurs, et ce, notamment, par la rétention des produits».
Exigeant «le respect des pratiques commerciales et déontologiques par les laboratoires et établissements pharmaceutiques», la commission nationale de coordination CNOP-SNAPO «dénonce les pratiques déloyales. Il s’agit, entre autres, du compérage, de la concurrence anti-déontologique ainsi que de la recherche de la clientèle par des procédés réprimés par la loi». Enfin, la commission a rappelé qu’«enfreindre les règles de l’exercice pharmaceutique expose son auteur à des sanctions disciplinaires, allant de l’avertissement à la fermeture de l’officine ou de l’établissement».
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