L’ONU va accorder une aide «matérielle» aux victimes

L’ONU va accorder une « aide matérielle » directe aux victimes de l’épidémie de choléra en Haiti et à leurs familles, a indiqué son secrétaire général Ban Ki-moon.
Cité par son porte-parole, Ban Ki-moon fait en même temps référence à une décision prise jeudi par une Cour d’appel américaine « qui soutient l’immunité vis-à-vis de poursuites judiciaires » dont se prévaut depuis toujours l’ONU dans cette affaire.
M. Ban dit « étudier activement un ensemble de mesures qui fourniraient une aide matérielle et un soutien aux Haïtiens les plus directement touchés par le choléra ». Cette aide doit se concentrer sur « les victimes du choléra et leurs familles ».
C’est la première fois que l’ONU évoque une éventuelle aide financière directe aux victimes de l’épidémie, en plus des programmes de lutte contre le choléra ou d’assainissement que les Nations unies ont lancés avec le gouvernement haïtien.
L’ONU veut aussi redoubler d’efforts pour circonscrire et éradiquer l’épidémie, améliorer les traitements et développer les infrastructures sanitaires et de santé en Haiti. Ces efforts « sont gravement sous-financés », estime M. Ban qui appelle les donateurs internationaux à « démontrer leur solidarité » envers Haïti en augmentant leurs contributions.
M. Ban « regrette profondément les souffrances terribles » endurées par les Haïtiens à cause de l’épidémie de choléra. Les Nations unies, conclut le communiqué, « ont une responsabilité morale vis-à-vis des victimes de l’épidémie et se doivent d’aider Haïti à surmonter l’épidémie et à construire des systèmes sanitaire et de santé solides » dans le pays.
L’épidémie a fait des milliers de morts et ne donne pas de signe d’affaiblissement, selon des experts. Dans son dernier rapport, publié le 4 août, l’épidémiologiste français Renaud Piarroux indique que « de janvier à juin 2016, plus de 21.000 cas et 200 décès ont été recensés ».
Les structures sanitaires restent aussi déplorables : 72% des Haïtiens n’ont pas de toilettes à domicile et, selon l’ONU, 42% des habitants n’ont toujours pas un accès sûr à l’eau potable.
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