L’ONS relève les disparités entre les différents secteurs

Le salaire moyen net mensuel en Algérie, hors secteurs agriculture et administration, a évolué de 4,8 % durant l’année 2014 pour s’établir à 37 800 DA (contre 36104 DA en 2013), d’après l’enquête annuelle de l’Office national des statistiques (ONS). Un chiffre loin de refléter la réalité de nombreux salariés qui continuent de percevoir à peine 20 000 DA par mois même après plusieurs années de travail.
Parmi les sous-payés il y a des cadres dans le secteur des BTPH qui exercent dans les sociétés chinoises, ou même des journalistes et des photographes dans le secteur privé qui d’ailleurs n’ont même pas pu s’inscrire au logement AADL. La même enquête note une grande disparité entre les salaires des différents secteurs.
Elle a cité notamment l’exemple des agents d’exécution dans les activités liées aux hydrocarbures, qui perçoivent 68 700 DA par moins, soit presque trois fois le salaire dans la section santé qui est de 23 400 DA.
L’enquête juridique, réalisée auprès de 832 entreprises dont 564 publiques et 268 privées nationales, représentant toutes les activités, hormis l’agriculture et l’administration, dénote pourtant une évolution globale des salaires en 2014, qui a été de 4,6 % dans le secteur public et de 5,9 % dans le secteur privé.
« Plus précisément, le salaire moyen mensuel net a été de 52 700 DA dans le secteur public et de 31 000 dinars dans le secteur privé national en 2014 ». Selon la même enquête, les plus importantes augmentations ont concerné les secteurs de la santé (14,6 %), commerce et réparation (12,4 %), les services (9 %) et l’immobilier (7,2 %).
L’hôtellerie et la construction en bas de l’échelle
Par contre, l’ONS a noté une faible augmentation dans les secteurs hôtels et restaurants (2,1%) et dans la section construction (2,5 %).
Dans les secteurs de l’immobilier et des hôtels et restaurants, la moyenne des salaires reste également faible avec un montant de 31 181 DA pour l’immobilier (29 092 DA en 2013) et 31 608 DA pour l’hôtellerie et restauration (30 948 DA en 2013), selon cette enquête.
Il est observé que la hausse des salaires pour le secteur de la construction a profité surtout aux cadres (augmentation de 14,3%), comparativement aux agents de maîtrise (+6,6%) alors que le salaire moyen des agents d’exécution a progressé de 0,3% seulement.
L’ONS a précisé que le salaire, qui correspond au montant effectivement perçu par le salarié, prend en compte le salaire de base, les primes et indemnités ainsi que les différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite). Le salaire de base reste la principale composante de la rémunération brute totale à hauteur de 63 %, alors que les primes et indemnités en représentent 37 %, relève l’enquête.
Les pétroliers et les financiers sont les plus nantis
Les résultats de l’enquête ont confirmé, une fois encore, que le secteur le plus rémunérateur est celui des activités pétrolières (production et services d’hydrocarbures) avec un niveau moyen de salaire qui s’élève à 98 000 DA, suivi par le secteur financier (banques et assurances) avec 57 800 DA. A l’inverse, les salaires dans le secteur de la construction demeurent les plus faibles dans la structure salariale avec un montant mensuel moyen de 28 722 DA en 2014 contre 28 021 DA en 2013, selon les mêmes données. Par qualification, les écarts des salaires sont, dans certains cas, assez élevés.
En effet, le salaire des agents d’exécution dans les activités liées aux hydrocarbures est de 68 700 DA, soit presque trois fois le salaire dans la section santé qui est de 23 400 DA, selon la même enquête. Le salaire national minimum garanti (SNMG) a été en janvier 2012, passant de 15 000 DA à 18 000 DA.
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