L’Occident est prêt à prendre en compte les intérêts de Moscou

L’Occident est prêt à prendre en compte les intérêts de Moscou menacés par les accords d’association et de libre-échange entre l’Ukraine et l’Union européenne, a déclaré vendredi à la radio allemande WDR5 Gernot Erler, coordinateur du gouvernement fédéral chargé de la coopération avec la Russie, l’Asie centrale et les Etats membres du Partenariat oriental. Hier 16 janvier, le Bundestag a adopté en première lecture le projet de loi sur la ratification des accords d’association signés par l’Union européenne avec l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie.
« Bien sûr, l’Occident est prêt à prendre en compte les intérêts russes. Par exemple, la Russie a critiqué l’accord de libre-échange [entre l’Ukraine et l’UE], car elle craignait d’être inondée par des marchandises bon marché et compétitives affluant depuis l’Occident à travers la frontière ouverte entre l’Ukraine et la Russie », a déclaré M. Erler.
Selon lui, l’Occident a favorablement accueilli la demande russe en acceptant de remettre au 1er janvier 2016 la mise en application de cet accord. « Le temps qui reste sera utilisé pour conclure des ententes avec la Russie. Les négociations à ce sujet ont débuté l’été dernier », a ajouté l’expert allemand. Il a dans le même temps souligné que chaque pays avait le droit de définir sa politique nationale.
« Ce droit ne peut pas être remis en cause, car il fait partie des prérogatives souveraines de chaque Etat. C’est à l’Ukraine de décider si elle doit signer un accord d’association ou non », a conclu Gernot Erler. Par ailleurs, le président de la Douma Sergueï Narychkine a déclaré hier : « Au lieu d’aider concrètement l’Ukraine et de discuter des voies à emprunter pour désamorcer la crise ukrainienne qui menace l’Europe, les pays européens préfèrent d’alimenter le brouhaha informationnel ».
Et d’ajouter : « Quant à nos collègues européens, tout indique que l’octroi d’une assistance concrète à l’Ukraine ne constitue pas à leurs yeux une tâche prioritaire, et au lieu de se pencher sur cette menace de portée européenne, ils préfèrent alimenter le brouhaha informationnel, qui manque manifestement d’informations véridiques et impartiales ».
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