Lire et relire Assia Djebar

Ouverte ce jeudi 23 juillet à la nouvelle station du métro d’El Harrach par l’exposition Regards croisés sur la littérature algérienne, la huitième édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse se poursuivra à l’esplanade de Riadh El Feth à Alger par un hommage à la regrettée écrivaine Assia Djebar.
Après le vernissage de l’exposition-photos Regards croisés sur la littérature algérienne, c’est-à-dire des portraits d’une quarantaine d’auteurs algériens, conçus et présentés par le photographe Kais Djilali et la journaliste Khadidja Chouit, les festivaliers se sont dirigés vers Riadh El Feth où la première rencontre littéraire du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv du 23 au 29 juillet) se fera autour de l’écrivaine, l’académicienne et réalisatrice de films Assia Djebar.
Dans Regards croisés, installée dans six stations du métro d’Alger, le visiteur découvrira « trois générations d’écrivains qui se présentent dans la diversité de leurs écritures, de leurs sensibilités et de leur vision de l’Algérie et du monde ». Selon la présentation diffusée par les organisateurs dans le site du festival, chaque photo est soutenue par un texte sur ces « auteurs connus et reconnus qui continuent de produire et de toucher leurs lectorats, tandis qu’apparaissent de nouveaux visages et talents dans l’espace littéraire. Plusieurs d’entre eux demeurent assez méconnus. Malgré les efforts fournis sur le marché du livre et dans la promotion médiatique, la relation avec le public est encore insuffisante ». Cette exposition est « appelée à voyager en Algérie ou à l’étranger, celle-ci a également pour but de rendre plus visibles les écrivains algériens ». Ces personnalités de la littérature écrivent en arabe, en français et en tamazight. Il s’agira de « dire une littérature algérienne contemporaine dont les langues d’écriture différentes enrichissent son avancée fondée sur un patrimoine historique et culturel commun ». L’écriture, c’est aussi Assia Djebar. Son parcours sera évoqué par l’universitaire tunisienne Nadjiba Regaieg, enseignante à la faculté des Sciences humaines de Sousse, et l’écrivain français Jean Rouaud, mais aussi par Amel Chaouati, présidente de Le cercle des amis d’Assia Djebar, qui dédicacera le lendemain l’ouvrage Lire Assia Djebar ! (réédité par Sedia ce mois-ci). A. Chaouati a livré sa propre lecture et celle des membres du cercle sur l’œuvre de la romancière. Les intervenants ont également mis en valeur le militantisme de l’auteure, sa lutte permanente pour les droits de la femme dont le roman Loin de Médine demeure le symbole. De même qu’ils rappelleront son dernier roman Nulle part dans la maison de mon père, un récit autobiographique paru en 2007.
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