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Nationale

L’Iran, entre authenticité millénaire et modernité émergente

L’Iran, entre authenticité millénaire et modernité émergente
La ville de Téhéran et la Tour Milad.

Au croisement de passé ancestral et de la modernité, l’Iran se dresse comme un témoignage vivant de la richesse culturelle et des défis contemporains.  Dans les rues animées de la capitale Téhéran, un mélange de tradition et de progrès se mêle aux minarets millénaires côtoyant les gratte-ciel scintillants, les souks traditionnels qui vibrent au rythme des start-up innovantes.

Autrefois connu sous le nom de Perse, l’Iran, la grande porte entre l’Orient et l’Asie a donné naissance il y a plus de 2 500 ans au premier empire d’une dimension universelle. Depuis, les plateaux iraniens ont abrité des civilisations au plus extrême raffinement qui n’ont rien à envier à l’Occident.

Entre tradition et modernité, entre espoir et défis, la capitale Téhéran reste un carrefour vibrant où se mêlent passé et avenir. En explorant ses rues animées et ses quartiers divers, on découvre un aperçu captivant de l’âme de l’Iran, un pays dont la complexité et la richesse ne cessent de surprendre et d’inspirer.

Téhéran, avec ses quelque 8 millions d’habitants, est un vaste kaléidoscope d’activités. Dans les quartiers anciens comme Tajrish, les marchés regorgent de couleurs et de saveurs, où l’on peut déguster des délices locaux et marchander des produits artisanaux.

Téhéran est imprégnée d’histoire, depuis les vestiges antiques de Rey jusqu’aux palais royaux du Golestan, où les visiteurs peuvent se plonger dans le faste de l’ancienne dynastie Qajar. Mais la culture iranienne ne se décline pas que dans les musées ; elle s’exprime aussi dans les cafés littéraires, les théâtres underground et les galeries d’art contemporain, où les artistes locaux explorent les frontières de l’expression créative.

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Le grand bazar de Téhéran.

A Darband niché au pied des montagnes Alborz, situé au nord de Téhéran, et connu pour ses sentiers de randonnée spectaculaires et sa nature luxuriante, les visiteurs peuvent profiter de promenades le long de la rivière, explorer les sentiers de montagne, et savourer une cuisine traditionnelle dans les nombreux restaurants en plein air. Avec ses cascades rafraîchissantes et ses paysages à couper le souffle, Darband offre une évasion du tumultueux centre urbain de Téhéran, tout en offrant une expérience authentique de la vie locale.

Mais Téhéran ne se limite pas à son passé glorieux ; c’est aussi une ville en constante évolution, tournée vers l’avenir. Les gratte-ciels imposants de la tour Milad, symboles de la modernité iranienne, se dressent fièrement dans le ciel, offrant une vue imprenable sur la métropole tentaculaire. Dans les quartiers plus récents de la ville, comme le nord de Téhéran, nous avons découvert une effervescence artistique et culturelle, avec ses galeries d’art contemporain, ses cafés branchés et ses boutiques à la pointe de la mode.

Que l’on explore ses sites historiques, ses marchés animés ou ses quartiers modernes, Téhéran ne cesse de surprendre, offrant à ses visiteurs un aperçu unique de la culture et de l’âme de l’Iran.

Sur le plan culturel, la scène artistique de Téhéran est en plein essor. Des galeries d’art contemporain aux théâtres traditionnels, la ville constitue une plateforme dynamique pour les artistes locaux et internationaux. Les festivals de musique, les expositions d’art et les représentations théâtrales attirent un public passionné, témoignant de la vitalité de la scène culturelle de la v

 

Ispahan, la moitié du monde

Un voyage en Iran n’en serait pas un sans une halte à Ispahan. Située à 451 Km au Sud de Téhéran, cette ville abrite plus de 2 500 ans de civilisation. De par son histoire millénaire, elle abonde en richesses culturelles et artistiques de toutes sortes.

Ce n’est nullement un hasard si elle est baptisée la « Moitié du Monde ». L’arrivée à Ispahan donne l’impression de se retrouver soudain dans un musée à ciel ouvert, ou d’être projeté vers la perse médiévale.

Sur la place Naghsh-e djahân, la seconde plus grande du monde après celle de Tienanmen à Pékin, trottent en permanence des chevaux décorés trainant des carrosses destinés à promener les visiteurs d’un bout à l’autre de la place. Ces derniers, s’imaginant dans un paradis oriental qu’ils avaient en tête, parcourent avec des yeux curieux la surface monumentale de la place d’un magasin à l’autre, puis d’une mosquée à l’autre.

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La place Naghsh-e djahân à Ispahan.

La Mosquée du Chah, avec son dôme bleu turquoise et ses mosaïques délicates, est un chef-d’œuvre d’architecture islamique. À l’intérieur, les jeux de lumière et d’ombre créent une atmosphère mystique, invitant à la contemplation et à la prière. La Mosquée de Sheikh Lotfollah, quant à elle, éblouit par la finesse de ses motifs floraux et géométriques, véritable joyau de l’art islamique.

Le Palais des quarante colonnes est l’un des joyaux architecturaux de la ville d’Ispahan. Aussi connu sous le nom de Chehel Sotoun, ce palais a été construit sous le règne de Shah Abbas II de la dynastie des Safavides.

Le nom « Chehel Sotoun » signifie littéralement « quarante colonnes » en persan, mais en réalité, le palais ne possède que vingt colonnes. Cependant, l’effet de réflexion créé par le bassin d’eau devant le bâtiment donne l’impression que les colonnes sont le double.

Ce palais était utilisé pour accueillir des festivités royales et des audiences officielles. Son architecture présente des influences perses, indiennes et européennes, avec des fresques magnifiquement détaillées représentant des scènes de la vie de la cour et des batailles historiques.

Aujourd’hui, le palais est l’une des attractions touristiques les plus prisées d’Ispahan, attirant des visiteurs du monde entier pour admirer son architecture unique et son décor atypique.

Ispahan est le berceau d’un artisanat typiquement iranien, de l’art de la bijouterie jusqu’au tissage de tapis. La ville est également célèbre pour son art du ciselage du cuivre et de l’argent, pratiqué dans des bazars spécialisés.

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Le palais des 40 colonnes à Ispahan.

Elle compte plus de 130 palais, mosquées, bains. Malgré l’essor de l’architecture moderne, l’Ispahan seldjoukide et safavide a conservé son identité et son architecture originelle. Cité caravanière sur la route de la Soie, la ville a préservé ses traditions commerçantes et industrielles tout en développant ses centres administratifs, universitaires et touristiques.

Chaque année, en particulier pendant les vacances de Norouz, Ispahan accueille de très nombreux visiteurs iraniens et étrangers qui déambulent dans l’ensemble de la ville et découvrent les splendeurs du passé, au cours d’un voyage inoubliable.

La ville est une juxtaposition fascinante de traditions anciennes et de modernité émergente. Ses rues grouillantes, ses bazars animés et ses sites historiques offrent un aperçu captivant de la culture et de l’histoire de l’Iran.

Mais au-delà de ses trésors architecturaux, c’est la convivialité et l’hospitalité des habitants de cette merveilleuse ville qui ont marqué notre visite. À chaque coin de rue, nous avons été accueillis avec chaleur et générosité, témoignant de fraternité entre les peuples iranien et algérien.

L’Algérie, une inspiration pour la Révolution iranienne

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré au Jeune Indépendant lors d’une rencontre à Téhéran, que les relations entre l’Algérie et l’Iran sont anciennes et profondes et que les deux pays partagent des positions communes au niveau international et régional. Il a fait l’éloge de la guerre de libération algérienne, la qualifiant d’« inspirante » pour le peuple iranien et sa révolution. Il a également rappelé le rôle de la diplomatie algérienne avec la médiation entre l’Irak et l’Iran en 1975 dans le conflit frontalier du Chatt al-Arab, connu sous le nom d’Accord d’Alger, ainsi que la médiation algérienne qui a également réussi à baliser une solution pacifique à la crise irano-américaine de 1980.

Pour sa part l’ancien ministre et directeur général du premier journal iranien «Etlaa’at»,  Abbas Salehi, a déclaré que la révolution algérienne était une source d’inspiration pour la révolution islamique en Iran et que le peuple iranien garde encore dans sa mémoire de nombreux noms et personnalités qui représentent la guerre de libération algérienne, à l’instar de Djamila Boubacha, Mohamed Arkoun et Malek Bennabi.

« Dans les années cinquante et soixante, plusieurs révolutions ont eu lieu dans le monde, notamment celles de Chine, de Cuba et du Vietnam, mais la révolution algérienne avait une symbolique spéciale pour le peuple iranien», a déclaré M. Salehi, ajoutant que «la révolution du peuple algérien, qui a pu accéder à l’indépendance après 132 ans, a été très inspirante pour le peuple iranien, qui souffrait également à cette époque».

L’ancien ministre a expliqué que plusieurs ouvrages sur la lutte algérienne sont considérés comme des textes d’étude pour le peuple iranien, citant des livres comme «Le meilleur combat» d’Ammar Ouzegane qui figure parmi les livres qui ont marqué les Iraniens. Plusieurs livres et articles ont été publiés en langue persane.

Une propagande pour ternir l’image de l’Iran

Depuis 45 ans, l’Iran fait face à une propagande médiatique occidentale et sioniste, on lui colle l’image d’un pays qui menace la sécurité et la stabilité de la région, d’un régime qui ne respecte pas la démocratie. Pourtant la réalité est tout autre, l’Iran est un pays où il y a eu le plus d’élections démocratiques dans la région, depuis la révolution islamique l’Iran a organisé plus de 45 élections différentes entre présidentielles et législatives et municipales, toutes ont connues une forte participation, avec une présence importante de médias étrangers pour couvrir ces évènements.

Pour faire face à cette propagande, le champ médiatique iranien s’est renforcé au fil des années, aujourd’hui il compte plus de 1 400 médias entre télévisions journaux agences de presse et sites électroniques dont 40% de leurs journalistes sont des femmes. L’Iran accueil également plus de 300 journalistes étrangers représentants de médias de 30 pays différents.

L’agence de presse Irna fondée en 1934 publie plus de 1000 dépêches par jour en 11 langues différentes y compris l’hébreu afin de faire face à la propagande sioniste contre l’Iran. En effet, le lobby sioniste joue un rôle important dans la campagne de propagande contre l’Iran, notamment à travers l’AIPAC (American Israel Public Affairs Commitee) qui fait de l’Iran sa cible principale.

Le PDG de l’Agence Irna Ali Naderi, dans une déclaration au Jeune Indépendant a qualifié de terrorisme médiatique, la propagande trompeuse des médias occidentaux et sionistes à l’encontre de l’Iran et a appelé au renforcement des relations entre l’Algérie et l’Iran dans le domaine médiatique.

«Nous sommes face à une guerre médiatique réelle face à des médias occidentaux forts dont la voix atteint toutes les régions du monde, dans ce cas, les médias du monde musulman doivent s’unir et pour entendre leur voix dans le monde entier», a-t-il déclaré.

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La rédaction de l’agence IRNA.

Conquérir l’espace

En dépit de l’embargo et les sanctions imposées par les pays occidentaux, l’Iran a réussi à être non seulement une puissance militaire mais également technologique, il se distingue récemment par son programme spatial civil où il a réussi à faire des pas de géant.  En effet l’Iran a envoyé sa première biocapsule contenant des créatures vivantes dans l’espace en février 2010, à l’aide du transporteur Kavoshgar.

Fin janvier dernier, l’Iran a envoyé pour la première fois simultanément trois satellites en orbite. Placés à 450 km au-dessus de la surface de la Terre, les satellites Mahda, d’un poids de 32 kg, et Kayhan 2 et Hatef, qui pèsent moins de 10 kg, sont destinés à tester des sous-systèmes de satellites et à des missions de recherche et de télécommunications.

Leur lancement a eu lieu une semaine après celui d’un satellite de recherche, Soraya, mis au point par l’Organisation spatiale iranienne et transporté par une fusée des gardiens de la révolution, Ghaem-100. Soraya a été placée en orbite à 750 kilomètres au-dessus de la Terre, consacrant « la première fois » que l’Iran envoie un satellite au-delà de 500 kilomètres.



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