L’introduction du mix énergétique : Une alternative saluée par les experts
Préconisé par nombres d’experts, lesquels considèrent qu’il constitue une alternative pour assurer la sécurité énergétique, au moment où la consommation interne en énergie augmente, le mix énergétique devrait être introduit dans le système énergétique national. Ceci à travers l’adoption d’une stratégie du mix énergétique laquelle a fait objet d’une communication du ministre de l’Energie lors de la dernière réunion du gouvernement.
Belkacem Haouche, président de la fédération des énergies renouvelables et de la transition énergétique de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA) a en effet souligné l’importance de ce pas franchi par les autorités, en sus de l’amélioration de certaines règles juridiques qui freinaient auparavant la transition énergétique.
Dans sa déclaration au Jeune Indépendant, il a tenu à souligner l’importance d’asseoir une vraie industrie pour réaliser une transition énergétique. « On ne peut pas parler d’une transition énergétique, surtout solaire, sans une industrie réelle », a-t-il précisé, affirmant que si on veut atteindre les ambitions de l’Etat à l’horizon 2030, il est nécessaire de passer par une industrie, par la production des équipements.
Signalant les efforts de l’Etat à travers la révision de la loi sur l’investissement qui a ouvert la voie à l’investissement dans plusieurs filières, M. Haouch a appelé les jeunes à investir dans le domaine des énergies renouvelables et qui devront surtout être accompagnés. « L’industrie peut se faire à partir de la TPE qui vont fabriquer des vices, câbles, supports aluminium», a-t-il expliqué, préconisant de lancer des campagnes de sensibilisation à l’adresse de cette catégorie à même de les introduire dans cette démarche. « Les énergies renouvelables est une nouvelle ère dans notre pays, il faut qu’on démarre d’une base solide pour éviter des problèmes dans le futur », a estimé le président de la fédération des énergies renouvelables de la CIPA.
Pour ce qui est des financements de la transition énergétique, laquelle nécessite la mobilisation de grands fonds, l’expert a fait savoir qu’ « aucun pays n’a pu financer sa transition énergétique ». « C’est des technologies évolutives.
Aucun pays ne prend le risque, ils sollicitent les grands fonds d’investissement dans le domaine », a ajouté M. Haouch, lequel a préconisé des partenariats avec des leaders mondiaux. Il a cité dans ce sens la récente signature d’un protocole d’entente entre le groupe Sonatrach et la société gazière allemande « VNG AG » pour la réalisation de projets dans le domaine de l’hydrogène et l’ammoniac vert.
Selon l’expert, plusieurs pays ont banni le système d’appels d’offre dans le domaine des énergies renouvelables et sont passés à des partenariats gagnant-gagnant. Cela doit passer par des contrats sous forme des EPC+ (engineering, construction, étude et financement), qui veut dire que le partenaire va ramener avec lui le financement, selon les explications de l’intervenant, lequel préconise la révision du cadre juridique à même d’attirer cet outil et accorder les facilités nécessaires au partenaire étranger. Il a tenu à souligner que des projets ont été déjà réalisés avec des EPC mais avec des financements de l’Etat. « Maintenant la donne a changé. Les projets doivent se faire dans le cadre des EPC+. Ils sont obligés de ramener les dernières technologies et surtout veiller à ce que le projet se réalise sur le terrain », a-t-il précisé.
Interrogé sur le rapport que devrait rendre public la fédération des ENR de la CIPA, M. Haouche a fait savoir que ce dernier est fait et en cours d’actualisation, soulignant le rôle de la CIPA qui est la première à créer une fédération dédiée aux énergies renouvelables. Il a aussi fait part d’une réunion, tenue en fin d’année, qui trace la feuille de route 2023.