L’intersyndicale de l’éducation réussit son premier jour de grève

L’appel à la grève dans le secteur de l’éducation a été largement suivi. Hier, au premier jour du débrayage, 85% des établissements scolaires étaient paralysés, selon la coordination intersyndicale de l’éducation (CSE) initiateur de ce mouvement. La grève se poursuivra aujourd’hui dans les trois paliers de l’éducation.
Le secteur de l’éducation est de nouveau agité. Hier, à l’appel de la CSE, de nombreux établissements scolaires dans les trois paliers ont été paralysés par la grève des enseignants. En dépit de la série de rencontres qui ont eu lieu entre le département de Benghebrit et les syndicats du secteur, mais aussi les engagements et les assurances de celle-ci et les appels des parents d’élèves, ces syndicats sont passés à l’action en paralysant, hier, la pluparts des établissements scolaires à l’échelle nationale. Le taux de suivi est « appréciable », affirme Meziane Meriane, porte-parole du Snapest. « Il dépasse largement les 70% », a-t-il estimé. La grève a été suivie dans les 48 wilayas, a-t-il précisé.
Selon lui, la revendication principale de la coordination intersyndicale est la révision du statut particulier de l’enseignant. Cette grève est le résultat du « laxisme », du ministère de l’Éducation, selon M. Meriane. « La ministre n’a fixé aucun délai pour la satisfaction de nos revendications « , a-t-il expliqué.
« Si nous avions eu une date précise, nous aurions renoncé à la grève », a ajouté le syndicaliste. La grève se poursuivra demain. « Après ces deux journées de protestation, chaque syndicat réunira son conseil pour décider des actions à venir », selon le porte-parole du Snapest. Contacté pas nos soins, Idir Achour, le secrétaire général du CLA a indiqué que la grève a été largement suivie.
Il a avancé le taux de 85%. « On est déçu par ces déclarations, car la ministre n’a pas parlé de décisions concrètes prises à l’égard des travailleurs, notamment l’intégration automatique des enseignants dans les nouveaux postes de promotion, et l’intégration des contractuels », a regretté, M. Achour. Et d’ajouter : « Le PV qu’on a reçu, hier, par la tutelle ne contient aucune décision concrète quant aux revendications soulevées ».
Ce débrayage a été accompagné par un rassemblement national des représentants des enseignants contractuels, devant l’annexe du ministère de l’Education de Ruisseau, à Alger. On a fait savoir que la CSE va tenir une réunion à la fin de ce débrayage, afin de décider de la suite à donner à ce mouvement de protestation.
La grève se poursuit aujourd’hui dans les trois paliers de l’éducation pour exiger de la tutelle de tenir ses engagements pour trouver des solutions à un nombre de préoccupations soulevées par les fonctionnaires. Il s’agit, entre autres, de la révision du statut particulier, le régime indemnitaire et les salaires.
En particulier la révision du décret 12/240 relatif au statut particulier de 700 000 fonctionnaires du secteur, de la réintégration des contractuels et des suppléants, le reclassement des professeurs des lycées techniques et le droit aux postes adaptés et la révision du système éducatif. Il faut rappeler, que les syndicats concernés par ce débrayage sont, en l’occurrence le SNAPEST, le CNAPEST, l’UNPEF, le SNTE, le SATEF, le SNAPAP, outre le CLA.
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit affirmait dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une visite de travail lundi à Tipaza, que les portes du dialogue demeureront ouvertes loin de la précipitation et de la pression des partenaires sociaux. Mme Benghebrit a appelé, à cet effet, les syndicats autonomes du secteur à mettre l’intérêt de l’élève et son avenir au dessus de toutes considérations « , rappelant « la multitude de revendications déjà satisfaites de 2008 à 2012 « .
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