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Nationale

L’importation doit être une solution exceptionnelle : Nécessaire relance de la filière viande rouge

L’importation doit être une solution exceptionnelle : Nécessaire relance de la filière viande rouge

Bien que le recours à l’importation des viandes soit une solution pour répondre à la demande croissante, notamment lors du mois de ramadhan, la relance de la filière de la viande rouge s’impose.

C’est ce qu’a affirmé ce dimanche, l’agro-économiste et enseignant à l’Ecole nationale d’agronomie, Ali Daoudi, selon lequel les pouvoirs publiques sont appelé à maintenir la production nationale à un taux stable.

Cela passe par la prise de mesures qui sont à même de relancer cette filière, à commencer par les éléments de fragilité, à savoir l’alimentation de bétail, selon M. Daoudi, qui a signalé un déficit structurel de plus en plus chronique en fourrage.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, il a affirmé qu’« assurer l’approvisionnement en matière des viandes est une question cruciale notamment au mois de ramadhan.

Selon lui, le recours à l’importation comme instrument de régulation de l’offre, doit être une décision ‘’bien raisonnée’’ qui s’inscrit dans une stratégie globale visant la consolidation de la capacité de production nationale de viande rouge, tout en régulant les moments de crise à travers l’importation ».

Daoudi a ainsi mis en avant l’alimentation du bétail en tant que facteur essentiel pour pouvoir développer la filière de viande rouge et blanche. « Nous avons un déficit structurel en matière d’aliments de bétail, et cela est due à de multiples raisons, notamment la rareté des fourrages naturels et la difficulté d’en produire à cause du changement climatique, qui accentuent la sécheresse », a-t-il expliqué, précisant que les terres irriguées sont réservées à d’autres cultures beaucoup plus rentables.

Selon lui, le recours à l’importation intervient pour combler ce problème, notamment l’importation de maïs, de tourteaux de soja et de l’orge, étant les composantes essentielles de l’alimentation du bétail.

Concernant la filière avicole, qui est totalement industrialisée et dépendante des facteurs de production importés, l’intervenant a expliqué que l’un des majeurs problèmes de cette filière réside dans la dominance des petits producteurs qui ne maîtrisent pas le modèle industriel.

« Il serait plus rentable d’aider ces petits aviculteurs à se convertir vers un système d’élevage semi-intensif en valorisant les produits locaux qui se vendent sur le marché et que le consommateur acceptera de payer vu la qualité de ce poulet produit », a-t-il estimé.

Pour lui, ces petits éleveurs créent également de l’emploi et de la dynamique, d’où vient la nécessité de les accompagner à transformer leur système d’élevage, en priorisant la notion de la qualité plus que celle de la productivité, ce qui va également impacter les prix.



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