Ligue 1 Mobilis : Où va la JS Kabylie de Moh Cherif Hannachi ?
Après un été des plus chauds pour le club phare du Djurdjura, la JSK, c’est un automne tout aussi brûlant qui se profile, et plus mouvementé encore pour le boss Moh Cherif Hannachi, de plus en plus contesté, pour ne pas dire indésirable.
Après la vague de contestations qu’a connue le club et toute la région de Kabylie depuis la fin de la saison dernière – celle-ci est à mettre au placard, c’est un retour à la case départ pour le club des Genêts, qui vit là sa plus grande crise depuis sa création. Ceux qui avaient un espoir de voir les Canaris reprendre leur envol lors de la première journée de cette nouvelle saison du championnat national Mobilis Ligue 1 (2015-2016) ont vite déchanté.
Une cruelle désillusion est venue assombrir le ciel des Jaune et Vert, après la défaite contre le CSC, sur la pelouse du stade du 1er-Novembre. Le dernier est aujourd’hui loin d’être une arène des gladiateurs de la JSK, que tout le monde craignait dans un passé récent.
Une formation kabyle devenue quelconque, n’arrivant plus à sortir de son starting-block. Une défaite de trop pour le coach Mourad Karoud, l’éternel pompier de service à la JSK, qui rate ainsi la première marche. Mais aussi un autre revers pour le boss Hannachi parti en France sous prétexte d’enrôler un autre coach.
Cette première défaite de la saison n’est pas restée sans conséquence puisque, outre le limogeage de Karouf, la tension est encore montée d’un cran dans les rue de TiziO uzou. Ainsi, selon Lyès Izri, une décision importante vient d’être prise dans le camp des contestataires. En effet, ces derniers auraient eu recours à un comité des sages pour tenter, une énième fois, de convaincre le président Moh Cherif Hannachi de laisser la place à un autre afin d’éviter à la JSK de sombrer dans un profond coma.
Dimanche, le siège de la JSK a vu l’arrivée de centaines de supporters pour un sit-in afin de répondre à l’appel du comité de sauvegarde, qui appelle depuis la saison dernière le président Mohand Cherif Hannachi à partir. Lors de ce sit-in, les anti-Hannachi ont scellé le siège du club pour signifier au boss qu’il lui est interdit d’y entrer car étant indésirable.
Le groupe des sages sera sans nul doute composé d’anciens joueurs et dirigeants à même de transmettre le message des milliers de supporters déçus par la situation de leur équipe. Celle-ci, déjà très tendue depuis la fin de la dernière édition, risque de connaître une autre tournure plus critique, pour ne pas dire qu’il y a risque de dérapage. Sur le terrain, le malaise est visible.
D’ailleurs, beaucoup de cylindrées auraient souhaité croiser le fer avec Canaris en ces moments de crise et de fébrilité. Force est de reconnaître qu’il n’y avait pas de quoi pavoiser après la prestation des camarades de Doukha et Rial.
Les nouvelles recrues de Hannachi, annoncées à grande pompe comme les releveurs de défi ou encore sauveurs de la JS Kabylie, n’ont pas convaincu. ça va de mal en pis, et la tension qui gravite autour du club n’est pas faite pour arranger les choses, surtout pour les joueurs, d’autant que le prochain test ne sera guère une sinécure devant une équipe du MOB qui a déjà sorti les pinces et qui n’a l’intention de aucune concession. Le constat est sombre pour les Canaris, qui risquent encore une fois de battre de l’aile.
L’équipe est, de nouveau, orpheline d’un entraîneur en chef qui puisse redonner une âme à l’équipe et remettre la machine sur rails, en plus de l’absence du président Hannachi, qui n’a même pas daigné assister à la reprise des entraînements au lendemain de la défaite contre le CSC, et enfin de la fermeture du siège par le comité de sauvegarde par les contestataires. Ce sont là autant de points négatifs qui font craindre le pire pour les Canaris du Djudjura.