Licences d’importation : Examen d’une liste de produits agricoles

Une liste additionnelle de produits agricoles et carnés est en cours d’examen par le comité chargé de délivrance des licences d’importation en vue de les soumettre à ce nouveau dispositif, a appris l’APS auprès d’un responsable au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Il s’agit, entre autres, des pommes et de viande de taurillon, précise le conseiller auprès de ce ministère, Chérif Omari.
Cette liste va donc s’ajouter aux contingents tarifaires agricoles originaires de l’Union européenne déjà soumis au système de licences d’importation depuis début 2016. Selon le même responsable, le principe est de proposer des produits en matière desquels l’Algérie dispose d’un potentiel de production pouvant lui permettre de réduire les importations, mais tout en gardant l’équilibre d’approvisionnement du marché.
M. Omari fait aussi savoir que s’agissant de la poudre de lait, la licence d’importation du contingent originaire de l’UE, dont la quantité est fixée à 70 000 tonnes, a été attribuée à l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) qui assure généralement la moitié du total des importations de ce produit, estimées à 350 000 tonnes/an.
Par ailleurs, la production de pomme de terre a enregistré un excédent de 300 000 tonnes durant la campagne d’hiver 2016 (arrière-saison) pour atteindre 1,8 million de tonnes contre 1,5 million durant la même campagne de 2015, selon ce représentant du ministère.
La récolte de la production de pomme de terre se fait en trois campagnes : la pomme de terre de saison est récoltée en été, celle de l’arrière-saison en hiver et celle de primeur au printemps. La production excédentaire a ouvert les portes vers l’exportation pour des opérateurs privés et même publics. C’est le cas de la société publique Frigomedit (filière du groupe Proda) qui exportera prochainement 10 000 tonnes vers Dubaï.
D’autres quantités, poursuit-il, sont exportées par des opérateurs privés vers l’Espagne, la Grèce, la Russie et, d’une manière régulière, le Qatar : « Nous ne sommes pas encore dans les grands volumes d’exportation, mais nous sommes dans l’apprentissage, dans l’installation d’un système durable d’exportation où l’ensemble des intervenants, notamment les producteurs agricoles et les exportateurs doivent travailler sous forme de contrat et de programme d’exportation adapté selon les besoins du marché », préconise-t-il.
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