Libye : Les antagonistes libyens doivent faire prévaloir le dialogue – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Libye : Les antagonistes libyens doivent faire prévaloir le dialogue

Libye : Les antagonistes libyens doivent faire prévaloir le dialogue

L’Algérie a réitéré hier au Caire, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, son appel aux antagonistes libyens à faire prévaloir le langage de dialogue et de consensus et à s’éloigner de « tout conflit dévastateur qui pourrait anéantir les fondements de l’Etat ainsi que l’unité et la souveraineté de la société libyenne ».

« Les frères en Libye et, plus précisément les forces civiles nationales, se trouvent face à une réelle épreuve qui consiste à relever les défis dangereux qui menacent l’avenir du pays », a indiqué M. Lamamra dans une allocution lors de la séance d’ouverture de la 4e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye.

« Les antagonistes n’ont d’autre choix que celui d’adopter le langage de dialogue et de consensus tout en se prémunissant contre la confrontation et le conflit dévastateurs qui pourraient, s’ils venaient à se poursuivre avec la même ampleur, anéantir les fondements de l’Etat ainsi que l’unité et la souveraineté de la société libyenne, a-t-il affirmé, estimant important d’ »éteindre ce feu qui ne brûle pas seulement dans les réservoirs d’hydrocarbures mais qui pourrait s’étendre aux cœurs et esprits des gens dans les différentes régions de la Libye ». « L’Algérie, consciente de la gravité de la situation que traverse le peuple libyen frère » avait d’ores et déjà mis en garde contre les différends politiques et les conflits armés qui déchirent ce pays, a-t-il encore souligné.

A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que l’Algérie « n’a de cesse appelé les parties et forces libyennes à mettre fin à la violence sous toutes ses formes, et à régler leurs différends par le dialogue et le consensus tout en s’éloignant de la confrontation et en recourant à leur parlement élu » afin de « prendre les dispositions nécessaires à une réconciliation nationale désormais impérative et mettre en place des institutions crédibles et efficaces en vue de préserver la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Libye et de rejeter toute ingérence dans ses affaires internes ».

L’Algérie « estime important la consolidation de la concertation à même de renforcer la coordination entre les pays voisins et il s’agit là, d’une démarche qui en appelle à la conjugaison des efforts pour aider l’Etat libyen et les forces nationales à faire prévaloir l’intérêt suprême du peuple libyen en cette conjoncture critique de son histoire », a-t-il poursuivi.

Cette démarche tend également à « amorcer un dialogue national libyen auquel prendront part tous les nationalistes libyens qui rejettent la violence et le terrorisme et croient en l’unité nationale et la démocratie comme moyen pour l’édification des institutions de l’Etat sur la base de la citoyenneté et de l’égalité des droits et devoirs ». Ainsi, l’Algérie soutient tous les efforts ainsi que les démarches et initiatives libyennes visant à « lancer un dialogue national, à mettre fin à la fitna et à renforcer les fondements des institutions de l’Etat et du processus démocratique dans un climat de sécurité et de stabilité ».

D’autre part, M. Lamamra a qualifié les propos du président de la séance d’ouverture du parlement libyen de « lueur d’espoir » car prônant, a-t-il dit, la coopération avec les pays voisins, appelant à adopter un « dialogue rassembleur » entre tous les antagonistes. Concernant le soutien international en faveur de la Libye qu’il a qualifié d’ »indispensable » et requérant la conjugaison d’efforts individuels et collectifs, il a affirmé que « nos partenaires doivent mesurer le rôle pivot devant être reconnu à notre groupe dans le sens où il constitue le premier maillon où s’identifient totalement les intérêts suprêmes de la Libye et où est écartée toute intervention étrangère ».

Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les réunions régulières tenues par les Etats voisins après celles d’Alger, de Malabo et de Tunis, « reflètent (…) le souci des Etats voisins quant à la consolidation de la coordination et de la coopération pour faire face à ces dangers et aider les frères libyens à sortir du cycle de la violence en faisant prévaloir le dialogue ». Il a ajouté, enfin, que la réunion du Caire intervenait au moment où la Libye traversait un moment critique qui « ne sert ni les attentes ni les sacrifices du peuple libyen qui aspire à la stabilité, à la sécurité, à la paix, au développement, à la liberté, à la dignité et à l’édification des institutions constitutionnelles de l’Etat ».

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