Libye : Le Conseil de sécurité opte pour un changement de la Manul
Une résolution entérinant un changement de structure de la mission onusienne en Libye a été adoptée mardi par le Conseil de sécurité de l’ONU sous la pression des Etats-Unis.
Elle devra comprendre à l’avenir un émissaire secondé par un coordinateur. La résolution a recueilli 13 voix sur 15 des membres du conseil. La Russie et la Chine s’abstenant.
La décision de renouveler la structure de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) intervient après plus de six mois d’âpres négociations.
Ce nouvel organigramme s’accompagne d’un renouvellement pour un an (environ 200 personnes).
Désormais, il revient au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres de désigner les deux personnes qui occuperont les nouvelles fonctions.
La mission onusienne Manul n’a plus d’émissaire depuis la démission en mars dernier du Libanais Ghassan Salamé, pour raison de santé. Elle est dirigée par intérim par son adjointe, l’Américaine Stephanie Williams.
La Manul sera donc à l’avenir dirigée par un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU. Elle assurera une médiation avec les acteurs libyens et internationaux pour mettre fin au conflit.
Sous son autorité, un coordinateur de la Manul s’occupera des opérations au jour le jour et de l’administration de la mission.
Il reste désormais de désigner le diplomate qui occupera ce poste. Après le départ de Salamé, Antonio Guterres avait pressenti l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et une ex-ministre ghanéenne, Hanna Serwaa Tetteh.
La résolution demande au secrétaire général de définir dans les deux mois à venir les « étapes pour obtenir un cessez-le-feu durable » et de fournir parallèlement des recommandations » sur un possible rôle de l’ONU dans sa « surveillance ».
Le texte réclame enfin une « application complète » de l’embargo sur les armes décrété en 2011 et régulièrement violé depuis, avec « l’arrêt de tout soutien et le retrait de tous les mercenaires armés » présents en Libye.
Depuis la chute de l’ancien régime libyen, le pays est déchiré entre deux camps rivaux: le gouvernement d’union (GNA) à l’Ouest, reconnu par l’ONU, et un pouvoir à l’Est incarné par le maréchal Khalifa Haftar.