Libye: Assassinat d’un adjoint de Haftar recherché par la CPI
Des hommes armés ont assassiné mercredi à Benghazi dans l’Est libyen, Mahmoud Ouerfelli, commandant au sein de l’armée nationale libyenne dirigée par le Marchal Khalifa Haftar et recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a fait savoir un porte-parole de l’ANL.
« Nous confirmons l’information au sujet de l’assassinat du colonel Mahmoud Ouerfelli (42 ans), l’un des symboles des forces spéciales », a indiqué le porte-parole de l’ANL, Miloud al-Zawi, dans un post sur sa page Facebook.
Les médias locaux, notamment les chaînes de télévision « Febrayer TV», « 218 News » et « Libya Panorama » (privée), ont indiqué la voiture de Ouerfelli (Commandant au sein de la milice de Haftar) a essuyé une rafale de balles près de l’Université de médecine « Al-Arab » à Benghazi, alors que son frère Ayman qui se trouvait en sa compagnie a été blessé a été transféré aux soins intensifs dans un hôpital de la ville.
Plus tard, la chaîne «Libya Al-Ahrar TV» (privée) a diffusé une séquence vidéo montrant un rassemblement de citoyens et de militaires autour de sa dépouille avnt d’être transporté en ambulance.
À son tour, la chaîne « Febrayer TV » a indiqué, via son compte Twitter, que « des coups de feu ont été entendus devant le service des urgences de l’hôpital universitaire de Benghazi (le Benghazi Medical Center) où se trouve le corps de Mahmoud Ouerfelli », sans en expliquer la nature.
Jeudi, la direction des forces de sécurité de Benghazi a annoncé avoir arrêté deux des trois assassins de Ouerfelli tandis que le troisième est toujous en fuite.
Le 15 août 2017, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Ouerfelli, l’accusant d’avoir perpétré des crimes de guerre lors de six exécutions sommaires, au cours desquelles plus de 33 personnes ont été tuées dans différentes zones de Benghazi.
Il s’est illustré dans une vidéo par l’exécution de trois prisonniers soupçonnés d’appartenir au groupe terroriste « Ansar AlShariaa ».
En septembre 2020, l’Union européenne a imposé des sanctions à Mahmoud Ouerfelli sur fond des « violations des droits de l’homme » commises en Libye.