Libye : Aguila et Mechri annoncent une Feuille de route pour les élections
Le président de la Chambre des représentants Aguileh Salag et celui du Haut Conseil d’État Khaled Mechri basé à Tripoli, ont annoncé ce jeudi au Caire s’être parvenu à une feuille de route en vue du règlement de la crise en Libye notamment le processus électoral.
« Un consensus a été atteint et nous avons besoin d’une autorité unifiée en Libye pour organiser des élections sous la supervision du gouvernement », a déclaré Saleh à l’issue de cette rencontre sous la houlette de Hanafi Jabali, président du Parlement d’Égypte, au siège du Parlement égyptien, au Caire.
Il a précisé qu’une nouvelle autorité sera formée par la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État.
La feuille de route, qui sera annoncée avec Mechri, « servira de document constitutionnel et non un simple article de la Constitution, et les mesures nécessaires seront prises conformément à la loi et à l’avis des deux chambres », a déclaré Saleh, notant qu’elle portera notamment sur la manière d’organiser les élections et d’unifier les institutions.
« Un important rapprochement s’est opéré entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, pour parvenir à des élections parlementaires et présidentielles dans les meilleurs délais », a ajouté Aguila Saleh.
Mechri a déclaré pour sa part que « la feuille de route sera élaborée en concertation avec Saleh et la Mission des Nations unies, et elle sera annoncée très prochainement lors d’une réunion qui aura lieu en Libye. »
« Le document porte sur plusieurs dossiers et axes et fixe des conditions et des tâches claires. Par conséquent, le consensus entre les deux assemblées doit être en accord avec le compromis politique et placé sous le patronage et le contrôle des Nations Unies afin d’éviter toute ambiguïté », a ajouté Khaled Mechri.
Le président du parlement égyptien a qualifié la réunion tripartite de « fructueuse », soulignant que « ses résultats apparaîtront clairement dans les prochains jours. »
En début de semaine, le Haut Conseil d’État, qui fait office de Sénat, a décidé de reprendre le dialogue avec la Chambre des représentants libyenne, après que cette dernière a retiré une loi établissant une Cour constitutionnelle dans la ville de Benghazi, dans l’est du pays.
La Libye est en proie à la tourmente depuis 2011, date à laquelle l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été évincé du pouvoir après quarante ans de règne.
La situation s’est aggravée l’année dernière lorsque la Chambre des représentants libyenne a nommé un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bashagha.
Le chef du gouvernement d’Union, basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibeh, a déclaré qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement issu d’un « parlement élu », faisant craindre que la Libye ne replonge dans la guerre civile.