Liban : Une population éprouvée par la sauvagerie sioniste
L’agression israélienne contre le Liban n’est pas simplement un épisode de violence parmi tant d’autres, c’est une tragédie lancinante qui marque à jamais le quotidien de millions de Libanais. Depuis le début de cette agression, la sauvagerie des bombardements sionistes a engendré un climat de terreur. Le bilan des atrocités s’alourdit tragiquement ; plus de 2.400 vies ont été brutalement fauchées et au moins 11.000 blessés ajoutent leur douleur à un pays déjà éprouvé. Des milliers d’autres, disparus, laissent les familles dans l’attente désespérée et la souffrance interminable.
Face à la résistance héroïque, qui a défié les envahisseurs israéliens sur le terrain, ces derniers se sont retournés contre la population civile. Dans un acte d’une indécente cruauté, elle a intensifié ses bombardements, ciblant non seulement des infrastructures, mais aussi des maisons, laissant derrière elle un sillage de dévastation humaine.
Dans le sud du Liban, le spectre de la mort plane toujours. Des frappes aériennes sionistes ont tué hier au moins 11 personnes. A Nabatieh, quatre âmes ont été emportées, tandis qu’à Burj Rahhal et Srifa, d’autres ont péri sous les décombres de leur propre maison. La récurrence de ces attaques a créé un état d’alerte permanente, paralysant la vie quotidienne.
Deux autres personnes sont tombées en martyres et plusieurs autres ont été blessées lors d’un autre bombardement aérien ayant ciblé une maison de Burj Rahhal, dans le district de Tyr.
Des avions militaires de l’armée sioniste ont également frappé une maison dans la ville de Srifa à Tyr, faisant trois martyrs, tandis que deux autres martyrs sont tombés lors d’une autre frappe à Kfar Dounine, dans le sud du Liban, a indiqué l’agence de presse libanaise. Un précédent bilan faisait état de 7 martyrs.
Lors d’un autre incident, les forces sionistes ont activé des explosifs dans le quartier d’Al-Tarash, à Mays al-Jabal.
La zone fortement piégée a été rasée et le cimetière de Blida, dans le quartier voisin de Bint Jbeil, passé au bulldozer, a indiqué la même source. Les forces d’occupation sioniste ont également tenté d’avancer dans la ville frontalière d’Al-Dhahira, dans le district de Tyr.
Cette incursion, accompagnée de bombardements d’artillerie lourde contre la périphérie de la ville et la zone voisine d’Al-Bustan, a conduit à de violents affrontements avec les forces de résistance locales.
Des scènes de destruction se multiplient, et les témoignages de ceux qui ont survécu se heurtent à la dure réalité d’un exode massif ; environ 1.4 million de Libanais, soit un habitant sur cinq, ont abandonné leur foyer pour échapper à cette guerre sans merci. Leurs histoires sont imprégnées de peurs ancestrales, nourries par le souvenir d’un passé déjà trop lourd.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé samedi soir que le bilan de l’agression sioniste en cours contre le Liban depuis le 8 octobre 2023 s’est alourdi à 2.448 martyrs et 1.471 blessés.
Les résonances d’un conflit ancien, remontant à la guerre civile et à celle de 2006, durant laquelle l’armée d’occupation a eu une forte gifle de la part du Hezbollah, se font sentir. La mémoire collective se ravive dans une terre où chaque pierre semble sangloter les souvenirs des disparus et des traumatismes endurés.
Les efforts de ceux qui tentent de reconstruire après l’explosion du port de Beyrouth en 2020 sont écrasés par cette nouvelle vague de violence. En ce moment, le pays du cèdre se trouve à la croisée des chemins, où chaque jour passé est un défi lancé à la résilience de sa population.
L’agression perturbe les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré samedi que les bombardements sionistes incessants perturbent les services vitaux d’approvisionnement en eau et d’assainissement au Liban, augmentant le risque de propagation du choléra.
L’UNICEF a souligné dans un communiqué que « la guerre endommage, perturbe et met à rude épreuve les services d’eau et d’assainissement. L’accès limité à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates, en particulier dans les sites de déplacement et les camps surpeuplés, augmente le risque de propagation du choléra. Les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 5 ans, les enfants qui n’ont jamais été vaccinés et ceux qui souffrent de malnutrition sont les plus exposés ».
L’agence onusienne a annoncé avoir lancé, en coopération avec ses partenaires et le ministère de la Santé libanais, sa « réponse d’urgence » au choléra dans les zones à haut risque pour garantir aux enfants et aux familles l’accès à l’eau potable, aux produits d’hygiène et à la gestion de l’assainissement, après l’annonce de la présence d’un cas de choléra dans le gouvernorat du Akkar, au nord du Liban.
L’UNICEF « déploie des efforts majeurs pour soutenir les mesures de préparation, de prévention et de réponse du ministère de la Santé libanais afin de protéger tous les enfants et toutes les familles du Liban contre la propagation du choléra », a déclaré Edward Bigbeder, représentant de l’UNICEF au Liban.
L’agression contre « le Liban met déjà les enfants en danger, et l’émergence du choléra et d’autres maladies infectieuses constitue désormais un nouveau danger », a déclaré Bigbeder.