L’hydrogène vert dans l’industrie  : L’Algérie veut aller plus vite 

L’Algérie fait de l’hydrogène vert l’une de ses priorités. Cette énergie, qui constitue une voie d’avenir pour les énergies renouvelables, et son utilisation dans le processus de production dans le secteur industriel ont été au centre des débats lors d’un séminaire organisé ce samedi à Alger. 

L’utilisation de l’hydrogène vert, dont la production est un objectif principal de la nouvelle politique énergétique de l’Algérie, permet de stocker la surproduction de l’électricité sous forme de gaz et assure la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour de nombreux experts, l’Algérie est actuellement considérée comme un candidat solide pour être le premier fournisseur européen d’hydrogène vert et d’énergies renouvelables.

Ce séminaire, organisé par l’Organisation nationale pour la sauvegarde de l’environnement et l’échange touristique (ONSEET), vise « à débattre de l’évolution de la recherche scientifique dans ce domaine et à partager les expériences », en plus de mettre en avant les efforts du secteur industriel dans le développement de l’utilisation de l’hydrogène vert, a précisé le président de l’ONSEET, Belkheir Bachiri. 

L’événement a également pour objectif de regrouper les chercheurs universitaires, les experts et les représentants des départements ministériels concernés par le développement de l’hydrogène vert en Algérie, a-t-il souligné.

Ce séminaire de deux jours verra la présentation de 59 études de 24 universités et de cinq centres de recherches algériens, a-t-il expliqué, ajoutant que ces travaux s’articulent autour des aspects de « production, de stockage, de transport et de distribution, ainsi que les utilisations » de l’hydrogène vert, en plus des questions liées à « la sécurité et aux normes » de sa production. 

Ces études seront exposées sous forme de conférences plénières ou de communications présentées lors des différents ateliers programmés au cours de ce séminaire. 

Dans son intervention traitant des « potentialités du power to gas en Algérie », la directrice d’études du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Rafika Bouderies, a mis en avant les différentes utilisations de l’hydrogène vert et ses avantages, notamment dans les secteurs de la pétrochimie, de l’industrie et du transport. 

Mme Bouderies a souligné, dans ce sens, le rôle « important » de l’utilisation de l’hydrogène vert, produit à partir des énergies renouvelables, dans « la réussite » de la transition énergétique en Algérie, à travers la valorisation des surplus de production des énergies propres. 

L’association de l’hydrogène vert au dioxyde de carbone et au méthane dans le processus de production permet la réduction de l’émission des gaz à effet de serre et, de ce fait, préserver l’environnement, a-t-elle expliqué.

 Il convient de noter que ce séminaire s’est déroulé en présence des représentants du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables et du ministère de l’Industrie ainsi que ceux du Conseil national économique social et environnemental (CNESE), de l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), et des centres de recherches et des universités.

Pour rappel, l’Algérie vise actuellement à accélérer les procédures législatives pour entamer immédiatement l’exploitation de ses capacités en hydrogène vert. Le pays dispose d’un grand potentiel solaire, qui lui permet de produire de l’hydrogène vert à des coûts très compétitifs.