L’habitat reste une priorité pour le gouvernement

Le gouvernement maintiendra la formule AADL tout en introduisant d’autres formules à l’instar du LPA (logement promotionnel aidé) et ce afin de répondre à la demande des différentes couches sociales et en fonction de leurs revenus.

C’est ce qui a été souligné hier par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, lors d’un atelier organisé pour réunir les entreprises de réalisation des projets activant dans son secteur.

S’agissant de la formule LPA, elle n’a pas été inventée récemment, mais elle a déjà existé en remplaçant l’ancienne formule LSP (Logement social participatif) en 2010.Par la même occasion, Temmar a mis en exergue la préférence du produit national en matière de production des matériaux de construction ainsi que le soutien qui sera accordé aux entreprises algériennes, publiques ou privées.

Le ministre de l’Habitat a rappelé également la révision de l’actuelle loi régissant le secteur de l’urbanisme (loi n° 90-29) et qu’un projet d’élaboration de loi est en cours dans le souci de mettre à jour ce texte juridique en prenant en considération plusieurs aspects d’ordre économique, esthétique et surtout l’introduction des nouvelles démarches électroniques tel le permis de construire électronique qui est en cours d’élaboration.
Pour ce qui est du contrôle de la réalisation des projets, Temmar a insisté sur l’importance de mettre en place des dispositifs de contrôle afin que l’achèvement des projets entrepris soit dans les délais impartis.

C’est dans sens que le ministère de l’Habitat tend à travailler de concert avec le ministère de l’Intérieur dont relèvent les APC et la police urbaine.

« Nous avons élaboré une circulaire relative à la vérification de l’état des terrains pour éviter tout éventuel effondrement ou glissement. Cette procédure devrait se faire avant l’octroi du permis de construire « , a declaré le ministre. Ce document verra prochainement le jour pour être ensuite distribué au niveau local « ,a-t-il poursuivi.

Temmar, en s’adressant aux partenaires de son secteur, n’a pas manqué de souligner la nécessité de repenser la manière de gérer les cités et réhabiliter les villes afin que les agglomérations reprennent leur aspect d’antan.

A ce propos, le ministre de l’Habitat a soulevé un point essentiel lié au recouvrement des charges de la gestion et de l’entretien des cités et qui est pratiquement absent dans la culture du citoyen algérien.

S’agissant des projets de logements en suspens, il a indiqué « la relance de 330 000 logements tout en précisant que les créances des entreprises de réalisation seront payées selon un échéancier qui s’étalera sur toute l’année, et ce en vue d’éviter tout blocage au niveau de la réalisation « .

Lors de cette rencontre, plusieurs représentants des organisations exerçant dans la construction ont soulevé leurs problèmes, en premier lieu les entraves bureaucratiques des administrations et qui compliquent leur mission.

Par ailleurs Lakhdar Rekhroukh, PDG du groupe public COSIDER (Bâtiments et Travaux Publics BTP), a expliqué que « le métier des BTP est très dur et ne suscite plus l’intérêt des jeunes ; donc il incombe à l’Etat de trouver des solutions pour les attirer vers ce domaine en se basant sur une rémunération attractive « .

« Cependant il faut dire que nos entreprises seront, dans un futur proche, en mesure d’exporter le savoir-faire en misant sur l’amélioration de l’environnement de la concurrence à l’échelle nationale « , a-t-il poursuivi. Rappelons que cette rencontre s’inscrit dans une série d’ateliers de travail et de concertation avec les partenaires du secteur organisés par le ministère de l’Habitat.

Elle englobe quatre rencontres dont la première s’est tenue le 28 août écoulé avec les « concepteurs « du domaine, en l’occurrence les architectes et les géomètres. Il reste deux autres ateliers qui seront consacrés aux producteurs des matériaux de construction et aux promoteurs immobiliers et qui seront programmés dans les semaines qui viennent.