L’ex PDG d’Union Bank: » J’ai perdu des milliards »
La cour suprême examina prochainement, le pourvoi en cassation du procureur général près la cour d’Alger, contre Brahim Hadjes l’ex-PDG d’Union Bank dissoute qui avait bénéficié de la relaxe.
Pour rappel, le président de la 10e Chambre pénale près la cour d’Alger a prononcé en été dernier, l’extinction de l’action publique jugeant que les demandes des avocats de la défense étaient fondées notamment en ce qui concerne la date du dépôt de la plainte qui remonte à moins d’une année alors que les faits remontent à 2003. L’inculpé a clamé haut et fort au cours de son passage à la barre, son innocence en déclarant : « Je ne comprends pas pourquoi je me retrouve poursuivi dans plusieurs affaires pénales alors que moi-même je suis une victime.
J’ai tout perdu à cause de l’acharnement exercé sur moi notamment par des anciens responsables notamment au niveau de la BADR. J’ai perdu tout ce que j’avais comme argent, des milliards, et mes biens mobiliers et immobiliers ont été saisis ».
Le procureur général a requis l’aggravation de la peine estimant que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’escroquerie de l’ex-PDG d’Union Bank sont formelles notamment en ce qui concerne le non respect de ses engagements vis-à-vis de la victime, à laquelle il a fait croire qu’il était en mesure de lui procurer des marchés publics tout en lui suggérant de lui remettre pas moins de 13 milliards de dinars.
Ce dernier a esté en justice l’ex-boss d’Union Bank à propos d’un chèque de 13 millions de dinars par une convention qu’ils ont conclue en 2003 relative de gestion de portefeuille.
A l’échéance du placement, la victime a signifié au P-DG le remboursement du montant. Au lieu de procéder au règlement, ce dernieres a laissé les traîner jusqu’à ce que la même banque ait porté plainte.
L’avocat de la partie civile en l’occurrence Me Mouda Abdelhakim a estimé que : « L’escroquerie existe du fait de ramener le client à déposer le montant de 13 millions de dinars dans les caisses d’Union Bank pour une durée déterminée.
Selon toujours le même avocat le fait d’établir une convention de gestion de portefeuille ou de placement entre Hadjes Brahim, représentant légal de la banque alors que son établissement ne peut pas prétendre à accepter des clients à titre de placement du fait aussi que : « Union Bank n’est qu’un établissement et non pas une banque conformément à l’article 115 de la loi 90/11 sur la monnaie et le crédit et l’article 71 de l’ordonnance03/11. Ces dernièrs prévoient que : « Les établissements financiers d’accepter les avoirs à titre de dépôt et de ce fait il n’y’a que les banques commerciales qui pratiquent ce genre de prestations »
Il convient de signaler enfin que l’ex-patron de cette banque dissoute est à son 7e jugement pour presque les mêmes chefs d’inculpation retenus à son encontre par les juges d’instruction devant les quels, il a comparu.