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Culture

L’étoile des nuits

L’étoile des nuits

Un vibrant hommage sera rendu à Alger au regretté Cheikh El Hasnaoui, lors d’une grande cérémonie, ce samedi 16 janvier à la salle Atlas à Bab El Oued, en la présence de nombre d’artistes et de personnalités culturelles.

Durant cette rencontre inhérente à l’hommage à Cheikh El Hasnaoui, un des maîtres de la chanson algérienne moderne, un coffret de disques sur le parcours artistique de cet artiste sera présenté.

Dans la salle Atlas, à Bab El Oued, comble de monde, la cérémonie sera entamée par deux légères chorégraphies menées par quatre couples de danseurs du Ballet national sur les mouvements valse et rumba, composés de Cheikh El Hasnaoui.

La chanteuse Djura, Djouhra Abouda de son vrai nom, fondatrice en 1979 à Paris du trio féminin Djurdjura, a ensuite rejoint la scène pour entonner en solo un achwiq avec une voix suave, avant d’enchaîner la lecture d’une de ses poésies : Je suis celle qui porte le nom de femme.

Le public appréciera aussi Cheikh El Hasnaoui dhi thimlilith (Cheikh El Hasnaoui à travers une rencontre), documentaire d’une dizaine de minutes, réalisé par Abderrezak Larbi Chérif, (1er Prix au 14e Festival du film amazigh de Tizi Ouzou en octobre 2015). Ce film expose le parcours de l’artiste marqué par l’exil, soutenu de quelques témoignages et d’un entretien réalisé par l’ethno-musicologue Mahfouf M’Henna.

Dirigés par le chef H’çen N’Ath Zaïm, les quinze instrumentistes et les quatre choristes de l’Orchestre éponyme ont ensuite accompagné les chanteurs Abdelkader Chaou, Nassima Chabane, Khaloui Lounes, Hamidou, Rachid Koceila, Takfarinas, Nouria Yasmine et El Hasnaoui Amechtouh.

Ces derniers se sont succédé, interprétant les belles inspirations de l’artiste à l’honneur, laissant au public le soin de méditer son œuvre et son génie créatif.

Les chansons Entsa’th tavghayi neq vghight’s, Intès ma dyès, Adhrouhagh adhrouhagh, Cheikh Amokrane, Ya noudjoum ellil, Arwah arwah, Adjini aâlmini fehmini, Sani sani atrouhadh, Adh chekragh thi kvaïliyine, Th’rouha’dh thedjidhiyi, Ya la la Ya la la la, Choufou choufou, Anda ra thafegh, A yema yema, Ijah arrayis, El ghorva thaw’ âar, La maison blanche, A rebbi el maâboud et d’autres encore, seront brillamment rendues dans leur beauté mélodique et la densité de leurs textes, devant un public euphorique.

Evoquant l’amour, la patrie, la douleur sentimentale, l’exil, le voyage, l’invitation au retour à sa terre natale, les textes, souvent métaphoriques et allusifs, des différentes pièces interprétées, sont repris en chœur par l’assistance qui a savouré chaque instant du récital dans la joie et la convivialité. Les différents artistes qui ont animé cette cérémonie seront gratifiés dudit coffret de disques.

Ils ont considèré unanimement que son œuvre est « gigantesque et a permis à la chanson kabyle d’accéder au rang de l’universalité ».
Azeddine Mihoubi, ministre de la Culture, présent à cette cérémonie avec El Hadi Oud Ali, ministre de la Jeunesse et des sports et Samy El Hocine Bencheikh, directeur de l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (Onda), a remis aux proches du regretté-artiste, le Trophée honorifique et le coffret-CD, consacrant son œuvre.

« Cheikh El Hasnaoui, ce monument de la chanson algérienne est un exemple à suivre », a affirmé Azeddine Mihoubi, invitant les jeunes artistes à reprendre ses œuvres, car « le reprendre c’est réussir ». Cheikh El Hasnaoui, Mohamed Khelouat de son vrai nom, est né le 23 juillet 1910 à Tadart (village) Tamuqrant dans la commune de Beni Zmenzer dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Son nom d’emprunt se réfère à la tribu des Ihesnawen auquel il appartient. Sa première chanson, A yema yema, une complainte de déracinés composée à Alger en 1936, le propulse parmi les grands de l’époque. Parti en France en 1937, il a eu une carrière éclatante, faite de succès, essentiellement 29 chansons en langue kabyle et 17 en dialecte algérois, avant de regagner l’Ile de La Réunion où il est décédé le 6 juillet 2002 à l’âge de 92 ans.

Nombre d’artistes dont les chanteurs Ait Menguellet, Akli Yahiaten, Kamel Hammadi, Reda Doumaz, Nacer Mokdad, les comédiens Hassen Benzerari et Sid Ali Bensalem ont assisté également à cet hommage, organisé par l’Onda, dans le cadre du programme régulier qu’entretient le ministère de la Culture tendant à valoriser les artistes algériens.

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