L’éternelle agitation des « froggies »
Encore une fois, qui ne sera forcément pas la dernière, les médias français et avec les mêmes réflexes postcoloniaux s’adonnent à un exercice, pour le moins que l’on puisse dire nauséabond, à l’égard de l’Algérie et de ses institutions. Depuis l’annonce de la candidature du Abdelaziz président-Bouteflika pour un nouveau mandat à la tête du pays, plusieurs institutions médiatiques françaises : des journaux, des télévisions, des radios et des sites électroniques, se sont organisés en ordre de bataille pour verser dans une surenchère médiocre et une diatribe mesquine ne pouvant avoir de motif qu’un ressentiment haineux et ancien à l’égard de l’Algérie et de son peuple souverain, dans ses choix et son destin.
Pourquoi donc cette agitation et cet affolement ? Les fins connaisseurs du système médiatique français et sa soumission, volontaire, inconditionnée et totale aux cercles financiers et des rouages grippés d’un système politique en déclin, sauront déceler les raisons exactes de cet acharnement hargneux et méthodique contre la personne du président Abdelaziz Bouteflika. Pourtant ! Ce n’est pas l’actualité brûlante qui manque « au pays des droits de l’homme » pour remplir les colonnes de la presse à sensation. Les journalistes ont l’embarras du choix entre l’échec cuisant d’un Président « jeune » pour rassembler les Français, les scènes d’insurrection devenues presque une tradition dans les villes, la violence physique à l’égard des manifestants et leurs slogans très révélateurs sur « la condition humaine » que cachent à dessein les médias aux citoyens, matières qui nécessitent un traitement prioritaire, sans parler des salves fratricides du voisin italien et des déboires d’une politique européenne en pleine crise, qui sont aussi autant de sujets qui devraient intéresser ceux-là mêmes que Serge Halimi a qualifiés de « nouveaux Chiens de garde ».
Hélas ! C’est vers ce qui s’apparente à une campagne de subversion que plusieurs médias français et leurs relais dans le monde s’orientent pour déstabiliser l’opinion publique. Cela nous rappelle malheureusement des épisodes pas très lointains, quand certains journalistes occidentaux faisaient la promotion de l’extrémisme religieux sous prétexte de la liberté d’expression. N’est-ce pas ces mêmes médias qui nous vendaient une image tronquée et manipulée de l’Algérie, au moment où celle-ci luttait seule contre le terrorisme ? N’est-ce pas ces mêmes médias qui ont encouragé le désordre en Tunisie et le chaos en Libye, pour ne citer que ces deux pays, victimes de la propagande médiatique occidentale dans sa quête hégémonique sur les pays du Sud ? Mais on le sait, l’Algérie, qui fait chaque jour des pas en avant pour asseoir sa souveraineté sur des domaines jadis tributaires du savoir-faire étranger, dérange et inquiète encore plus avec son programme ambitieux porté par une volonté populaire qu’on essaye à tout prix de démoraliser par de vaines agitations