Les travaux de se poursuivent à un rythme effréné
Les travaux d’alimentation en Gaz naturel des foyers de la wilaya de Tizi-Ouzou se poursuivent à un rythme effréné. Le pari engagé par les pouvoirs publics quant au Gaz naturel pour l’ensemble des foyers que compte la wilaya est très grand. Il est si grand à donner même le vertige.
Il n’est cependant pas impossible à tenir et gagner. En effet, pas moins de 83 entreprises sont engagées dans cette mission que l’on ose légitimement comparer aux Ecuries d’Augias. Sur le plan de l’engagement financier, l’enveloppe est de l’ordre de 22 milliards de DA.
Dans la première tranche des travaux déjà engagés, il est question de 85.000 opérations, c’est-à-dire des foyers à alimenter en Gaz naturel. La seconde, en voie de lancement, est de 44.000 foyers à alimenter. Sur les 67 communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, seulement trois n’ont pas été inscrites sur les anciens programmes à savoir les communes d’Aït-Chaffaï, Zekri et Akerrou.
« Ces trois communes en question, sont touchées par le nouveau programme », a souligné le directeur des mines et de l’industrie de la wilaya de Tizi-Ouzou, Khelifa Djaffar. « Dès que la conduite de transport sera finalisée, il sera alors question de faire démarrer les travaux d’alimentation », poursuit notre interlocuteur. Nos lecteurs doivent savoir que sur le plan technique, les entreprises mobilisées sont d’une compétence avérée.
La difficulté, et qui n’est pas des moindres pour ne pas dire à faire blanchir le cheveu à l’homme symbolisant même la sagesse à l’échelle planétaire, réside dans les oppositions des citoyens quant au passage de conduites sur leurs terrains. Ces oppositions en question sont si multiples et si inattendues voire imprévisibles que bien souvent des programmes de réalisations sont si dérangés et, par conséquent, plus coûteux en termes financiers et plus spacieux en termes temporels.
Pour débloquer la situation, les autorités multiplient les négociations et les intermédiaires avec les auteurs de ces oppositions en question. Dans certains cas, l’auteur de l’opposition fait même recours à la justice pour avoir gain de cause. Dans pareil cas, le maître de l’ouvrage n’a d’autre choix que de surseoir aux travaux en attente de la décision finale de la justice.
Il est alors facile d’imaginer les retards dans les travaux. A la question de savoir si le maître d’ouvrage assure les indemnités aux propriétaires touchés par certaines pertes, telles que la coupe ou carrément le déracinement de certains arbres fruitiers, nécessaires pour le passage de la conduite du gazoducgazoduc Un gazoduc est une canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures. Selon leur nature d'usage, les gazoducs peuvent être classés en trois familles principales : 1- gazoducs de collecte, ramenant le gaz sorti des gisements ou des stockages souterrains vers des sites de traitement. 2- gazoduc de transport ou de transit, acheminant sous haute pression le gaz traité (déshydraté, désulfuré, ...) aux portes des zones urbaines ou des sites industriels de consommation 3- gazoducs de distribution, répartissant le gaz à basse pression au plus près des consommateurs domestiques ou des petites industries., le directeur des mines et de l’industrie répond par l’affirmative.
« Oui, dit-il, car il y a bien une cagnotte spéciale pour les indemnisations. D’ailleurs nous avons déjà indemnisé beaucoup de citoyens qui subissent des pertes, rendues inévitables par nos travaux ».
A la question de savoir si un citoyen quelconque se trouve en droit de s’opposer à l’exécution de travaux d’utilité publique comme le passage d’une conduite de Gaz ou d’AEP ou d’assainissement, la réponse est « non ». Aucun texte ne prévoit le droit du citoyen à s’opposer à un projet d’utilité publique même si son terrain, touché par le tracé, doit subir une défiguration. Si perte il y a, comme par exemple la coupe d’arbres, les textes en vigueur prévoient l’indemnisation des pertes causées par les travaux en question, et ce selon la fourchette fixée par l’Etat.
Dans le cas où les services de l’Etat sont motivés par un projet de nature commerciale, la loi stipule qu’ils (services de l’Etat) sont alors appelés à se constituer « partie civile » et mener des négociations avec le propriétaire terrien ou d’établissement concerné par la transaction commerciale.
Dans ce cas justement, le propriétaire jouit du droit de refuser l’offre qui lui est soumise par les services de l’Etat. En revanche, si accord il y a, le prix serait alors négociable entre les deux parties. Nous réitérons qu’en aucun cas, le citoyen ne peut jouir d’une telle disposition quand il s’agit d’un projet d’utilité publique.
En définitive, les citoyens s’opposant au passage d’une conduite de Gaz ou d’AEP et/ou d’assainissement sont en violation avec la loi. En dépit de la jouissance de la loi de leur côté, les pouvoirs publics, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où les oppositions des citoyens sont si récurrentes, n’ont jamais essayé d’y faire recours.
L’option privilégiée jusqu’à maintenant reste celle dite « le dialogue de la sagesse ». Pour revenir à ce dossier de Gaz naturel, le premier responsable de la direction des mines et de l’industrie de la wilaya s’est montré optimiste quant au respect des échéances fixées, puisque le plus dur « est derrière nous ».
En d’autres termes, hormis les foyers se trouvant dans les communes d’Aït-Chaffaï, Zekri et Akerrou, les autres, c’est-à-dire ceux qui sont implantés à travers les 64 communes restantes, et qui ne sont pas encore alimentés jusqu’à maintenant, seront alimentés au cours de cette année 20I5.
Il n’est également pas exclu des possibilités d’alimenter même certains foyers de ces trois communes qui viennent de bénéficier d’un programme commun. En tout cas, la direction des mines et de l’industrie de la wilaya de Tizi-Ouzou a bel et bien harnaché son cheval de bataille.