Les syndicats appellent à respecter les normes internationales
La rentrée scolaire 2015-2016 a fait couler beaucoup d’encre en raison des nombreuses nouvelles mesures prises par la ministre de l’Education nationale.
Contrairement aux années précédentes,
elle s’annonce plutôt calme, mais la surcharge des classes suscite encore une fois, une grande polémique auprès du corps enseignant et des parents d’élèves.
Au moment où des syndicats de l’éducation évoquent le phénomène de la surcharge des classes, la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit estime que les classes de 40 élèves comme étant des classes non surchargées.
« Nous pouvons dire qu’il y a surcharge quand il s’agit d’une classe dont le nombre dépasse les 40 élèves », a-t-elle déclaré.
Selon elle, « la surcharge ne concerne qu’un nombre limité de divisions pédagogiques, identifiées dans certaines poches seulement ». Le taux de surcharge par établissement, au niveau de l’enseignement obligatoire est faible, a-t-elle dit.
Le conseil des lycées d’Algérie (CLA) a fait savoir que l’objectif recherché par la réforme du système éducatif c’est d’arriver à 25 élèves par classe. La norme internationale en la matière tourne autour de 20 à 25 élèves par classe.
Néanmoins, il n’existe que 10% des établissements scolaires qui travaillent avec des classes de 20 à 30 élèves par classe, et ce dans les trois paliers confondus.
Il dira dans ce sens, que « la surcharge des classes est plus importante dans le cycle secondaire.
Il avance à cet effet que 90% des établissements secondaires sont surchargés. En réponse à la ministre de tutelle, qui avait affirmé qu’ « il faut se voir ce qui se passe dans d’autres pays du monde où on est à 60 et parfois à 100 élèves par classe « , le porte-parole du CLA dit ne pas comprendre pourquoi se comparer à Malaoui où Ouadagoudou étant donner que « ce n’est pas ça la norme de comparaison « .
La première responsable du secteur souligne que « des travaux très sérieux ont prouvé que quand le nombre des élèves est restreint, la pression de l’enseignant sur l’élève peut induire des conséquences négatives « , M. Idir Achour estime que la rentabilité pédagogique diminue avec le nombre des élèves par classe. « La surcharge des classe influe négativement sur le rendement pédagogique de l’enseignement », a-t-il encore expliqué.
Le porte-parole du CLA a attribué le problème de la surcharge des classes pour deux raison les essentiels. Il s’agit notamment, selon lui, de la non réception des infrastructures scolaires lancée.
« Nous n’avons reçu que 20% de ces infrastructures lancée », a-t-il affirmé.
La secondes raison est liée, d’après lui à la mobilité de la population, qui a créé la surcharge des classes surtout dans les grandes villes.Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), fera savoir que l’objectif assigné à la réforme du système éducatif est d’arriver à travailler avec 25 élèves par classe.
Il a dans le même sillage souligné que la ministre de l’Education doit reconnaître qu’il existe des établissements scolaires qui travaillent avec 50 à 55 élèves par classe.
« C’est une réalité amère à laquelle font face les enseignants depuis plusieurs années », a-t-il déploré