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Nationale

Les syndicalistes critiquent le rachat au BAC

Les syndicalistes critiquent le rachat au BAC

Les résultats du baccalauréat ont été annoncés ce samedi. La moyenne d’admission a, une fois de plus, été revue à la baisse cette année. Elle est fixée à 9,50/20.

Une mesure qui fait l’objet d’une polémique. Si le ministère de l’Education nationale a justifié cette décision par les conditions sanitaires induites par la pandémie du nouveau coronavirus, qui a influé sur l’état psychologique des élèves depuis 2020, cette mesure a été critiquée, notamment par des syndicalistes, lesquels estiment que cette mesure touche à la crédibilité et au prestige du baccalauréat.

L’annonce de la révision de la moyenne d’admission a été annoncée par le ministre de l’Education nationale lors d’une conférence de presse consacrée à l’annonce des résultats officiels. Le taux de réussite à l’examen du baccalauréat session 2022 a atteint 58,75% au niveau national, avec une moyenne d’admission revue à la baisse, à savoir 9,50/20. La réussite à cet examen décisif a été fêtée par ces lauréats qui ont décroché le sésame.. Mais la moyenne d’accès à l’université n’est pas passée inaperçue. Elle fait l’objet d’une polémique. Aussitôt annoncée, la mesure a suscité des réactions.

Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), a estimé que cette mesure est « inacceptable et surtout touche à la crédibilité du bac ». Dans sa déclaration au Jeune Indépendant, le syndicaliste pense que cette mesure n’a pas lieu d’être prise.

« Les sujets du bac étaient abordables et ils ont porté sur les cours dispensés durant le premier et deuxième trimestres », a-t-il précisé, tout en s’interrogeant sur le fait d’annoncer cette moyenne d’admission au moment de l’affichage des résultats. Le taux de réussite des élèves ayant obtenu une moyenne comprise entre 9,50 et 9,99 doit être communiqué, selon M. Amoura, afin de déterminer le vrai taux de réussite au bac. 

Pour sa part, le pédagogue et ex-coordinateur national du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste), Meziane Meriane, a indiqué qu’avec cette mesure, « on a touché au prestige et à la crédibilité du bac ». Selon lui, « on aurait dû opter pour le rachat des élèves au lieu de faire un bac au rabais ! ». « On aurait pu étudier au cas par cas, les élèves qui ont obtenu entre 9,5 et 9,99. L’élève doit satisfaire l’une des conditions : avoir 10 de moyenne dans les matières essentielles durant l’examen, 10 de moyenne générale pendant l’année scolaire ou 10 de moyenne dans les matières essentielles pendant l’année scolaire », a-t-il expliqué.  

D’aucuns estiment que les futurs étudiants vont rejoindre les bancs de l’université avec des acquis moindres. D’ailleurs, le nombre d’étudiants qui ratent leur première année à l’université est important. Cela renseigne sur le niveau de ces étudiants, selon les spécialistes.  

Les universitaires ont aussi exprimé leur déception de voir la moyenne du bac fixée, encore une fois, en dessous de 10/20. Un enseignant au département des sciences de l’information et de la communication à l’université de Béjaïa a estimé que « cette politique de sauvetage n’apporte pas de la plus-value à l’université », affirmant que cela « l’étouffera davantage, sachant qu’elle connaît déjà un problème de massification ».

Il n’a pas manqué de souligner l’échec de ces nouveaux bacheliers. « L’échec est plus important. Ces nouveaux bacheliers sont confrontés à d’autres réalités une fois à l’université », a-t-il indiqué, préconisant l’instauration du bac professionnel pour ainsi valoriser d’autres métiers. « Cela allégera l’université de la gestion de masse et améliorera donc la qualité ». 



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