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Nationale

Les sommets arabes et le soutien à la Palestine : Le long combat antisioniste

Les sommets arabes et le soutien à la Palestine : Le long combat antisioniste

De tous les sommets arabes, celui d’Alger, tenu le 26 novembre 1973, reste, sans conteste, gravé dans les mémoires comme ayant été le plus rassembleur.

Alger, qui accueillait quasiment la totalité des chefs d’Etat arabes, était sortie avec une importante déclaration finale de ce 6e sommet, qui eut lieu pour la première fois en Algérie. A un mois de la fin de la guerre d’octobre, l’Algérie avait réussi à organiser un sommet de l’Organisation de l’unité africaine.

A partir de cette rencontre politique, qui a eu lieu du 19 au 21 novembre, on a décidé une rupture des relations diplomatiques des Etats d’Afrique avec Israël. Selon le ministère algérien, 42 Etats africains avaient rompu leurs relations diplomatiques, sans pour autant que leurs relations commerciales n’en soient particulièrement affectées. Mais c’est déjà l’unanimité sur la poursuite d’un « soutien indéfectible » à la Palestine et aux pays qui avaient fait face à Israël, en l’occurrence l’Egypte et la Syrie. 

Partie prenante dans la libération du Sinaï égyptien, grâce à l’implication de la fameuse 8e Brigade blindée et d’une escadrille de ses meilleurs chasseurs, l’Algérie, avec le soutien du roi Fayçal d’Arabie saoudite, venait d’inciter les pays arabes membres de l’OPAEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole), réunis au Koweït les 16 et 17 octobre 1973, à une augmentation unilatérale du prix du baril de brut de 70 %. 

Le Sommet d’Alger, présidé par feu Houari Boumediene, avait consacré la décision de l’OPAEP et sommé l’entité sioniste à évacuer les Territoires occupés et à reconnaître les droits des Palestiniens, conformément à la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Sommet d’Alger reste historique du fait aussi que l’Algérie avait abrité, deux mois auparavant, la 4e Conférence des Non-alignés, qui a vu la participation de l’écrasante majorité des pays des trois continents : l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. 

Il s’agit là du fruit d’un travail titanesque de la diplomatie algérienne. 

Le 6e Sommet d’Alger a, par ailleurs, amené l’Europe à « condamner » Israël, et ce à l’initiative du président français Georges Pompidou. Les principaux pays de l’Europe occidentale publiaient, en effet, la Déclaration du 6 novembre 1973, qui exprimait leur adhésion à la démarche des pays arabes dans laquelle les 9, c’est-à-dire les membres de la CEE, ont adopté une position très proche de la position française en reconnaissant, pour la première fois, les « droits légitimes des Palestiniens ».

Le Sommet d’Alger avait fortement influencé la France à s’aligner sur le « droit international ». 

Autre rencontre à être perçue de relativement importante le 14e Sommet de la Ligue arabe, tenu les 27 et 28 mars 2002 au Liban, et qui a vu l’adoption de l’initiative de paix arabe, initiée par le prince héritier saoudien Abdallah, entre Israël et les pays arabes ainsi que les Palestiniens. Comme il fallait s’y attendre, Israël avait rejeté la Déclaration de Beyrouth qui appelait l’occupant à revenir aux frontières d’avant la guerre des 5 jours de 1967. Tel Aviv refusait d’appliquer la résolution 242, votée en juin 1967 par le Conseil de sécurité et qui suggérait de libérer presque la moitié de la Palestine, y compris Al Qods, pour en faire la future capitale de l’Etat palestinien.

L’initiative saoudienne, votée lors du sommet, garantissait à Israël une reconnaissance de la part de l’ensemble des pays arabes. Plus « radical » que Beyrouth 2002, eu égard au contexte de l’époque et au charisme des Présidents Gamal Abdel Nasser, Houari Boumediene et l’Irakien Hassan Al Bakr, le Sommet de Khartoum, qui a lieu le 1er septembre 1967 au Soudan, avait pris de courageuses décisions.

La résolution, qui constituait la base de la politique de ces gouvernements jusqu’à la guerre du Ramadhan 1973, appelait à une lutte permanente contre Israël pour regagner les territoires perdus pendant la guerre, l’utilisation du pétrole arabe et de son extraction comme une arme diplomatique, une collaboration militaire entre pays arabes pour se préparer « à toute éventualité », la défense des droits du peuple palestinien ainsi qu’une aide économique pour l’Egypte et la Jordanie.

La résolution contenait notamment dans son paragraphe 3, ce qui est connu comme les « trois non », des relations israélo-arabes de l’époque : pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d’Israël, pas de négociation avec Israël. 

 

 

 



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