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Nationale

Les services de sécurité changent de patrons

Les services de sécurité changent de patrons

Le président Bouteflika a limogé trois responsables de ses services de sécurité. Aucune information officielle n’a été fournie expliquant la mesure. Après la DSPP et la garde républicaine, c’est au tour de la DSI de connaître un changement au sommet.

Jamais le pays n’avait connu un changement d’une telle envergure des chefs des corps de sécurité en dehors des changements de pouvoir le même jour. La purge continue au sein des services de sécurité et elle n’est pas près de s’arrêter. Si ces changements étonnent, ils n’annoncent pas pour autant un changement de cap. Après les limogeages des deux généraux-majors responsables respectivement de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielle (DSPP), le général-major Djamel Mejdoub, remplacé par le colonel Nacer Habchi, et le général-major Ahmed Moulay Meliani, de la Garde républicaine remplacé par le général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, ex-commandant de la 5e Région militaire pour « négligence et manque de performances », sans fournir d’autres précisions, un autre changement a eu lieu concernant la Direction de la sécurité intérieure (DSI) puisque le général-major Ali Bendaoud a été limogé hier de son poste à la tête de la Direction de la sécurité intérieure (DSI), selon le site électronique TSA. Il a été remplacé par le colonel Abdelaziz. Le général Bendaoud a été muté à l’inspection de l’ANP.

 Ancien attaché du DRS à Paris, il avait remplacé en 2013 à ce poste le général Tartag. Par ailleurs, la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), qui dépendait du DRS, a été rattachée à l’état-major de l’armée, sous l’autorité directe du général Ahmed Gaid Salah. Bien avant ces derniers changements, les généraux qui constituaient « le cabinet noir » ont été écartés les uns après les autres. Il s’agit de Larbi Belkhier, Mohamed Lamari (décédé) , Smaïl Lamari (décédé), Khaled Nezzar, Aït-Abdessalem et Mohamed Touati .La famille du général-major Djamel Kehal Medjoub, ex-chef de la sécurité présidentielle, dénonce les interprétations qui ont entouré l’annonce de son limogeage par le chef de l’État.« La famille de cet officier général-major, qui a consacré 48 années de sa vie pour l’Algérie dont dix années au service de la présidence de la République (de 2005 à 2015), s’indigne de la teneur et de la méchanceté de l’interprétation du communiqué et des commentaires qui l’ont entouré », écrit la famille dans une déclaration transmise à TSA. Selon un membre de la famille joint au téléphone, la décision n’est en rien une sanction. « Il s’agit d’une décision souveraine prise par le chef de l’État. Le général n’a pas été sanctionné. Il n’a jamais été sanctionné durant toute sa carrière de militaire », explique-t-il.

La famille du militaire se dit très touchée par les « amalgames » concernant les raisons de cette décision. La famille du général-major se réjouit par contre et s’enorgueillit du parcours et de la carrière de leur chef de famille. Aucune sanction durant 48 années de service. Il a consacré toute sa carrière au recrutement et à la formation par milliers des sous-officiers et d’officiers des services de sécurité et de renseignement de l’Algérie indépendante ainsi qu’au travail opérationnel tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Algérie en passant par Peshawar, Téhéran , Liban, Damas, Sanaa, Karachi, la France, les Pays du Golfe Arabe et la liste est encore plus longue, sans omettre la lutte anti-terroriste », précise la famille dans le communiqué. « Notre père de famille, qui a commencé sa carrière en 1967 en passant par les écoles les plus prestigieuses du monde (École supérieure du Renseignement de Beni Messous, Saint-Cyr École supérieure spéciale (France), École supérieure du KGB (Russie), etc), la termine par un travail de qualité au niveau de la structure de sécurité présidentielle. Les témoignages des chefs d’États et de gouvernements et autres hautes personnalité ayant visité l’Algérie témoignent si besoin est que notre père n’a jamais failli à sa mission et qu’il est tranquille vis-à-vis de sa conscience, de l’Algérie et de Dieu », ajoute le communiqué.

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