Les rues d’Alger envahies par les déchets après l’Aïd-el-Adha
Comme chaque année, après la fête de l’Aïd-el-Adha, la plupart des villes algériennes replonge dans la saleté. A peine le sacrifice accompli, les quartiers et autres espaces libres des cités se transforment en de gigantesques décharges sauvages.
La capitale n’est pas épargnée par ce phénomène. De nombreuses rues et cités se transforment en effet en véritables foyers d’insalubrité, la saleté envahissant le moindre recoin de l’espace urbain. Les traces de sang, encore visibles, dégagent une odeur nauséabonde.
Outre l’absence des agents de nettoyage ou autres brigades assurant la permanence durant l’Aïd, les cités algériennes ne sont dotées d’aucun lieu réservé à ce rituel religieux. « Les ménages se contentent d’égorger leur bête, d’enlever sa peau dans la rue, sans se soucier un instant de nettoyer les lieux d’abattage », se désole un internaute qui a publié une photo qui immortalise une scène hallucinante.
Celle-ci montre des centaines de peaux de bête jetées sur un bac à ordures ménagères se trouvant à l’intérieur d’une cité de la banlieue algéroise : « C’est après le sacrifice qu’on se mouche le nez », lance-t-il dans un commentaire. Les habitants de ce quartier, comme beaucoup d’autres, n’ont même pas pris la peine de mettre ces peaux dans des sacs en plastique pour faciliter la tâche aux agents de nettoyage.
« Il est vrai que pour les enfants, le sacrifice du mouton constitue le moment fort de la fête, mais les traces de sang, les peaux et autres insalubrités ternissent un tant soit peu l’image de celle-ci », commente un autre internaute.
D’aucuns proposent carrément de penser à mettre en place un dispositif susceptible de protéger l’environnement. « Il faut que les autorités mettent en place un dispositif spécial Aïd-el-Adha pour pouvoir gérer ces déchets, et ce dans le but de protéger l’environnement de proximité à l’intérieur des espaces urbains contre de tels agissements, nuisibles à la santé publique », écrit l’un des facebookeurs.
Il faut dire que le ministère de la Santé, multiplie chaque année les campagnes de sensibilisation à la veille de la fête de l’Aïd, dont celle pour lutter contre les risques de contagion du kyste hydatique. Le ministère a mis en garde les citoyens contre les dangers de la dissémination du kyste hydatique après l’abattage de certains moutons, précisant que la prévention est « le meilleur moyen de lutte ».
De l’avis de tous, le citoyen reste au centre de toute action visant à protéger l’environnement et la santé publique. Il doit, à cet effet, veiller au respect des règles d’hygiène, contribuer à la préservation de la propreté de sa ville et de son environnement et informer les autorités compétentes en cas de violation de ces règles.