Les relations entre Alger et Washington mi-figue mi-raisin

Les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis ne sont pas au beau fixe, notamment depuis que l’administration Trump, a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, mais aucun des deux pays ne veut qu’elles soient rompues, considérant que l’axe Alger-Washington comme une sorte d’équilibre.
C’est le constat qu’a fait le politologue américain Gregory Aftandilian dans un article publié dans le Centre arabe de Washignton D.C.
Selon le politologue américain, le fait que l’administration Biden n’ait pas annulé la décision de Trump n’a pas arrangé les choses dans les relations entre les deux pays. Rajoutant selon lui la pression américaine sur l’Algérie pour condamner la Russie dans le conflit ukrainien. Et ajoutant une tension supplémentaire, l’Algérie s’oppose farouchement à la volonté de l’administration Biden d’étendre les accords d’Abraham de 2020, qui ont normalisé les relations entre Israël et certains pays arabes.
Néanmoins, les États-Unis et l’Algérie ne souhaitent pas voir leurs relations se détériorer davantage, car les deux pays bénéficient de la coopération antiterroriste en place depuis 2001, ainsi que de la coopération politique et économique limitée qu’ils ont développée ces dernières années.
Pour Gregory Aftandilian, le soutien de l’Algérie à son allié russe a toujours été mal vu aux Etats-Unis, il rappelle qu’en octobre 2022, la Russie et l’Algérie ont organisé des exercices militaires conjoints en mer Méditerranée, et certains rapports suggèrent que l’Algérie, procédera bientôt à des achats importants d’équipements militaires russes, notamment des sous-marins, des bombardiers et d’autres avions.
C’est ce qui a amené en septembre dernier, un groupe de membres du Congrès a envoyé une lettre au secrétaire d’État Blinken appelant l’administration Biden à imposer des sanctions contre l’Algérie pour ses liens militaires avec la Russie.
Lutte antiterroriste : Alger et Washington sur la même longueur d’ondes
Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, les États-Unis et l’Algérie ont développé des liens étroits dans la lutte contre le terrorisme, car les deux pays considéraient Al-Qaïda et ses affiliés, comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), comme des menaces majeures. Les détails de cette coopération sont nécessairement hors du domaine public, mais un ancien responsable de la CIA a écrit que l’Algérie a fourni aux États-Unis « d’excellents renseignements » sur al-Qaïda.
Avec le récent départ des forces françaises de la région du Sahel, il est possible que la coopération antiterroriste américano-algérienne existante soit renforcée puisque plusieurs pays bordant le sud de l’Algérie continuent de faire face aux menaces terroristes que Washington et Alger veulent contenir, souligne la publication.
C’est dans ce sillage que plusieurs délégations de sécurité américaines se sont rendues en Algérie au cours de l’année écoulée. La mission dirigée par Brett McGurk, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale des États-Unis pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a été suivie par celle du sous-secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires africaines, Chidi Blyden qui a coprésidé le dialogue militaire conjoint américano-algérien, ainsi que la délégation conduite par le secrétaire d’État Blinken.
Ces efforts des responsables américains ont été importants pour empêcher que les relation américano-algérienne ne se détériore davantage à la suite du revirement de la politique américaine sur la question du Sahara occidental.
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