Les portes du Trésor de la wilaya de Tizi-Ouzou toujours fermées

Les grilles protégeant l’espace du Trésor de la wilaya de Tizi-Ouzou demeurent toujours fermées. En incluant la journée d’aujourd’hui, ça fait exactement deux décades depuis la furie des fonctionnaires des finances de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Il est même vrai que la colère des grévistes a augmenté d’un cran, depuis que le trésorier (le directeur du trésor de la wilaya), Belkacem Hammour, a effectué le transfert vers le Trésor régional de Boumerdès touchant ainsi la situation financière des fonctionnaires de la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment les salariés de l’éducation.
Le syndicaliste du Trésor, Mohand-Amokrane Abbou, a indiqué, hier, au journal le Jeune Indépendant que le geste du trésorier est non seulement en violation avec la loi portant droit de grève mais aussi il ne fera aussi bénéficier de la perception de salaire que les fonctionnaires détenteurs de compte CCP.
A notre demande d’expliciter la chose, notre interlocuteur, dont les propos sont appuyés par ses camarades grévistes, nous fait savoir que les opérations de versement de salaires pour celles et ceux détenant un compte bancaire ou de trésor ne peuvent s’effectuer puisque les traitements de salaires une fois au niveau du Trésor régional de Boumerdès feront obligatoirement retour à notre niveau d’où alors le blocage puisque « nous sommes en grève ».
Mohand-Amokrane Abbou n’a pas caché que le recours à la compétence des services du trésor régional de Boumerdès « ne fera en réalité qu’aggraver la situation » puisque la frustration sera certaine chez celles et ceux ne pouvant pas percevoir leurs salaires au même titre que les autres.
Notre interlocuteur souligne enfin que personne au niveau de la tutelle n’ose prendre des engagements clairs et certains. Et toujours dans cette logique d’absence d’engagement de la part des responsables concernés, il a affirmé que mercredi dernier, la délégation syndicale du trésor de Tizi-Ouzou a rencontré le secrétaire général du ministère des Finances et ont discuté de la problématique mais sans toutefois réussir à aboutir à quelque chose de concret.
« Il est vrai, témoigne notre interlocuteur, que le secrétaire général du ministère de la Tutelle nous a manifesté beaucoup de respect et d’égard et a trouvé nos revendications tout à fait légitimes mais sans pour autant avancer une date quelconque quant au dénuement de ce conflit qui a trop duré ».
Notre interlocuteur s’est contenté de nous rassurer que « la question sera réglée dans les plus brefs délais ». « Mais qu’est-ce que nous devons comprendre par ces termes ? s’est interrogé Mohand-Amokrane Abbou avant de déclarer que « ça fait déjà trop longtemps qu’on nous sérine cette expression ».
Presque exaspéré, il a tenu à souligner que les grévistes attendent surtout de la Tutelle la date propice à la régulation de ce problème. Notons enfin que plusieurs citoyens repartent déçus chaque jour après avoir longuement attendu devant les portes aux lourds barreaux d’acier fermées.
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