Les points de vente directe du poisson désignés sur internet

L’opération de vente directe, du producteur au consommateur, des produits de la pêche a débuté au niveau de plus de 174 points de vente, répartis sur l’ensemble du territoire national. Dans le but de faciliter l’accès à ces points de vente, le directeur général de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPACAPA Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture), Nabil Aouiche, a annoncé la mise en place d’une plate-forme numérique.
« Celle-ci permettra d’identifier facilement les points de vente directe et de consulter les produits disponibles. Cette initiative vise à rendre l’achat de produits de la pêche plus pratique et transparent pour les consommateurs », a-t-il expliqué. M. Aouiche a précisé que l’opération de vente concernera tous les produits de la pêche et de l’aquaculture marine et continentale, notamment le tilapia rougeTilapia rouge C'est une espèce de poissons de la famille des Cichlidae, appartenant au groupe des tilapias. Ce tilapia est nommé aussi tilapia de Java ou tilapia noir et en créole lapia ou tilapya. Les tilapias sont des poissons exotiques consommés en abondance partout dans le monde. et la dorade royale, ainsi que des aliments transformés.
Elle se déroule dans des stands spécialement aménagés à cet effet, y compris ceux installés au niveau des ports mais aussi des marchés spécial ramadhan.
La daurade et le tilapia, notamment, sont mis en vente aux marchés de proximité à des prix concurrentiels et sont cédés respectivement à 1 250 DA et 590 DA le kilo, au grand bonheur des consommateurs. Les différents produits de conserve tels que le thon et la sardine sont également proposés à « des prix d’usine », au niveau de ces points de vente.
Aouiche a confirmé que ces produits seront disponibles tout au long du mois de ramadhan, précisant que cette opération se déroulera « progressivement ». Il a indiqué qu’elle a été lancée dans plus de 27 wilayas dont Relizane, Aïn Defla, Boumerdès, Béjaïa, Skikda, El-Tarf, Jijel, Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Médéa, Djelfa et Tissemsilt.
A Alger, les consommateurs peuvent s’offrir ces poissons au niveau de dix points de vente situés dans plusieurs marchés de proximité ouverts dans les communes de La Casbah (place des Martyrs), Aïn Bénian, Baba Hassen, Birkhadem, Douéra, Kouba, Sidi M’hamed (1er-Mai), Birtouta, les Eucalyptus et Sidi Abdellah, en attendant d’atteindre 20 points de vente dans les prochains jours.
Le DG de la CAPA a rappelé qu’une campagne de sensibilisation a été lancée au profit des professionnels en vue de les encourager à adhérer à l’initiative de réduction des prix en guise de solidarité durant ce mois sacré. Selon M. Aouiche, le secteur veille à la poursuite de cette opération jusqu’après le ramadhan, en vue d’assurer la disponibilité des produits aquacoles à des prix compétitifs tout au long de l’année, et ce à travers la mise en place de points de vente en faveur des professionnels et la prise en charge des dépenses issues des opérations de vente directe.
Ces espaces comprennent des points de vente relevant des CAPA et d’autres issus du secteur privé ayant des contrats avec ces Chambres, d’après le même responsable, qui a rappelé la signature de plusieurs conventions de partenariat commercial avec les opérateurs privés dont des fermes agricoles, des usines de transformation et d’emballage, des camions frigorifiés et autres, et ce en vue de contribuer à la régulation des prix.
Par ailleurs, des contrats ont été signés avec les propriétaires des navires de pêche en vue de vendre leurs produits directement au consommateur, au niveau du port, avec le prix de production. Cette opération a connu une grande affluence des citoyens, lesquels ont exprimé leur satisfaction quant aux prix. Organisée en coordination avec les walis, l’opération vise à rapprocher le produit halieutique du citoyen, réguler les prix du marché et diversifier les sources de protéines, en sus des viandes rouges et blanches, a ajouté M. Aouiche.
Pour ce qui est des prix, M. Aouiche avait expliqué auparavant que ces produits connaissent une augmentation lorsque le produit est rare, et leur prix diminue lorsqu’il est disponible, notant que le ministère de la Pêche a élaboré une stratégie pour créer une division d’aquaculture marine et continentale afin de fournir divers produits en complément des produits de la pêche.
Le but escompté par les autorités concernées à travers la mise en place de ces points de vente est de satisfaire à la demande des ménages aux moyens et faibles revenus, et ce au moment où le prix de la sardine (poisson du pauvre) frôle les 1 200 DA le kilo, sans parler des autres catégories de poisson et fruits de mer qui enregistrent également des augmentations vertigineuses.
Les Algériens, qui s’autorisaient la sardine comme seul poisson abordable, ont été contraints à la supprimer de leur liste d’achat ces dernières années. C’est pourquoi plusieurs citoyens ont salué cette initiative, laquelle va leur permettre d’acheter du poisson frais, en ce mois sacré, à des prix raisonnables. Saliha, retraitée, a fait savoir que son revenu ne lui permettait pas d’habitude de s’offrir du poisson frais. « Cette bonne initiative, a-t-elle poursuivi, me permettra de l’acquérir à un prix raisonnable, et varier ainsi mes plats pour le ramadhan ».
De son côté, Mohamed a mis en avant les multiples bienfaits qu’offre ce type de poisson, à l’instar du tilapia. « Il est également appelé poulet aquatique car c’est un produit aquacole d’eau douce, lequel se distingue par son goût et sa richesse en protéines, en oméga 3 ainsi qu’en vitamines B et D », a-t-il précisé, ajoutant qu’il peut être aussi une alternative à la sardine et aux poissons bleus.
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