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Monde

Les pays arabes doivent réduire leurs dépenses publiques

Les pays arabes doivent réduire leurs dépenses publiques

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a exhorté les pays arabes à réduire les dépenses publiques pour permettre une croissance durable et la création d’emplois, à l’ouverture hier du 3e Arab Fiscal Forum qui se tient à Dubaï.

Mme Lagarde a salué, par la même occasion, les réformes « prometteuses » adoptées par certains pays arabes, tout en rappelant que beaucoup restait à faire pour surmonter les problèmes économiques et sociaux, a fait savoir l’AFP.

Ces dernières années, la quasi-totalité des 21 pays arabes ont affiché un déficit budgétaire et leurs économies n’ont connu que 1,9% de croissance en 2017, soit la moitié du taux mondial, selon le Fonds monétaire arabe (FMA), coorganisateur de ce Forum avec le FMI. Il a été constaté que les dépenses publiques restent élevées, notamment chez les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) où elles dépassent 55% du produit intérieur brut (PIB), a souligné Mme Lagarde.

En vue de pallier le déficit enregistré, la directrice de l’institution monétaire a estimé que « la réforme devrait se concentrer sur la réduction des dépenses très élevées liées aux subventions et aux salaires ». Il est nécessaire, à ses yeux, de renforcer l’efficacité dans certains domaines tels que la santé, l’éducation et les investissements publics. « Les subventions à l’énergie sont extrêmement coûteuses. Ces dernières atteignent en moyenne 4,5% du PIB chez les exportateurs de pétrole et 3% chez les importateurs », a-t-elle relevé. Bien que les six membres du CCG et d’autres pays arabes aient réduit leurs subventions à l’énergie ces dernières années.

Selon une étude du FMA, les subventions à l’énergie des pays arabes sont passées de 117 milliards de dollars en 2015 à 98 milliards USD l’an dernier, a indiqué le directeur de l’organisation, Abdel Rahmane al-Hamidy.

Mme Lagarde a, par ailleurs, assuré qu’une plus forte croissance et des réformes audacieuses étaient nécessaires pour créer des emplois au profit des jeunes, dont le nombre est en hausse croissante.

Elle a souligné dans ce contexte que « le taux de chômage des jeunes est le plus important au monde, en moyenne 25%, et plus de 30% dans neuf pays , précisant que plus de 27 millions de jeunes arriveront sur le marché de l’emploi dans les cinq prochaines années ».

Pour sa part, le directeur du FMA a considéré que les économies des pays arabes doivent connaître une croissance annuelle de 5 à 6% pour créer les emplois nécessaires, tout en signalant que la moitié de la population arabe a moins de 25 ans.

Selon les observateurs, de nombreuses perspectives sont offertes grâce notamment à une population jeune et talentueuse et à une grande richesse et des ressources abondantes que cette

région renferme. Cependant, le monde arabe reste, jugent-ils, confronté à des défis considérables, du fait de la persistance de conflits régionaux et du repli des cours des produits de base, accentué par une faible productivité et une mauvaise gouvernance.



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